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HOTTENTOTS

Une religion imparfaitement connue

L'ancienne religion hottentote n'est connue que par des informations fragmentaires. Les ancêtres n'étaient invoqués qu'en de rares occasions, près de leur tombe. Les défunts étaient redoutables car ils apportaient la maladie et la mort.

La nouvelle lune était saluée par des chants, des danses et des prières. Le culte principal honorait Tsui//goab héros créateur, dispensateur de la pluie. Une fois par an les Nama lui offraient un sacrifice solennel, aux rites symboliques : le feu devait être éteint par du lait et de l' eau coulant vers un fleuve comme le ferait la pluie, et la fumée épaisse représentait les nuages espérés. Un autre être surnaturel, //Gaunab, source du mal, infligeait souffrances et malheurs avec la collaboration des sorciers.

L'eau avait un rôle ambivalent : rare et indispensable, elle était utilisée rituellement comme protection contre les infortunes ; menaçante, elle mettait en danger ceux qui se trouvaient dans une situation critique. Les malades, les accouchées, les personnes en deuil ne pouvaient la toucher sans risque de mort : tous devaient se retirer dans leur hutte et abandonner pour un temps les soucis de la vie quotidienne. Un festin solennel les introduisait dans leur nouvel état de santé, de maternité, de puberté, de mariage (ou remariage) et l'usage de l'eau leur était permis de nouveau. À la naissance, le bébé, après la perte du cordon ombilical, était exposé à la pluie, afin qu'il se familiarise avec l'origine de l'eau. Les filles devaient courir nues sous la première pluie survenant après leur puberté, afin d'assurer leur fertilité future.

— Jacques MAQUET

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Californie à Los Angeles

Classification

Pour citer cet article

Jacques MAQUET. HOTTENTOTS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Vénus hottentote - crédits : British Library/ AKG-images

Vénus hottentote

Autres références

  • AFRIQUE (Structure et milieu) - Géographie générale

    • Écrit par Roland POURTIER
    • 21 496 mots
    • 29 médias
    ...répartissent en deux groupes : les San, chasseurs-cueilleurs qui parcouraient le bush et furent baptisés pour cela Bushmen (Bochiman en français) ; les Khoi-Khoi, ou Hottentots, éleveurs nomades. Ces hommes se distinguent des Noirs par une taille plus petite, une peau plus claire, et une fréquente stéatopygie...
  • AFRIQUE NOIRE (Culture et société) - Langues

    • Écrit par Emilio BONVINI, Maurice HOUIS
    • 8 307 mots
    • 1 média
    Le mot khoisan, créé par Schapera, est composé des termes khoi, que les Hottentots s'appliquent à eux-mêmes, et san qu'ils appliquent aux Boschimans. Au moment de la pénétration européenne, ainsi que le relate Delafosse, les Hottentots occupaient encore toute l'Afrique méridionale, du fleuve...
  • BERGDAMA

    • Écrit par Universalis
    • 252 mots

    Installés dans la réserve d'Okombahe (Namibie) pour la plupart d'entre eux, les Bergdama (également appelés Berg Damara) sont au nombre de 105 000 environ à la fin des années 1990. Leur origine reste mystérieuse. Ils sont beaucoup plus foncés que les populations environnantes et ressemblent plus aux...

  • SAN ou BOCHIMANS

    • Écrit par Jacques MAQUET
    • 2 867 mots
    Deux autres caractères ont frappé les anatomistes, depuis Topinard à la fin du xixe siècle : la stéatopygie et la macronymphie,qui se rencontrent aussi chez les Hottentots. La première consiste en une accumulation de graisse sur les fesses, chez des personnes qui ne sont pas obèses. Elle...
  • Afficher les 7 références

Voir aussi