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HOMO HABILIS

Homo rudolfensis

Les partisans de l'hypothèse pluri-spécifique définissent une deuxième espèce très ancienne appartenant au genre Homo et contemporaine d'habilis : Homo rudolfensis. Les différences les plus importantes alors soulignées par rapport à Homo habilis sont un volume endocrânien plus réduit, une face moins prognathe, des molaires de plus grande taille et un squelette postcrânien plus proche de celui d'Homo sapiens. Homo habilis apparaît plus proche d'Homo sapiens par la taille de ses molaires et par son squelette postcrânien. Homo rudolfensis apparaît plus proche de nous par la taille de son cerveau et par sa morphologie faciale. Cette deuxième espèce serait présente sur certains sites ayant livré de nombreux restes d'Homo habilis (à Koobi Fora, par exemple) mais serait absente d'autres sites également très importants par le nombre de restes découverts (à Olduvai, en Tanzanie, par exemple). La distinction entre Homo habilis et Homo rudolfensis repose d'ailleurs essentiellement sur la comparaison de deux crânes relativement complets découverts à Koobi Fora (respectivement, KNM-ER 1813 et KNM-ER 1470). Nul doute que la multiplication récente des découvertes de fossiles attribués à ces premiers représentants du genre Homo permettra d'élucider la question encore très débattue de la diversité biologique des premiers hommes.

— José BRAGA

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Écrit par

  • : docteur ès sciences, maître de conférences à l'université de Bordeaux-I

Classification

Pour citer cet article

José BRAGA. HOMO HABILIS [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

Ossements d'Homo habilis - crédits : John Reader/ SPL France

Ossements d'Homo habilis

Autres références

  • BIFACES

    • Écrit par Jean-Paul DEMOULE
    • 214 mots

    Si l'on met à part les animaux qui fabriquent des « objets » prévus par leur programme génétique (araignées, fourmis, etc.), les frontières entre les objets produits par les singes et ceux des hommes sont perméables. Les chimpanzés façonnent des outils pour casser les noix, outils dont la forme...

  • CHASSEURS-CUEILLEURS (archéologie)

    • Écrit par Jean-Paul DEMOULE
    • 4 727 mots
    • 3 médias
    ...l’on commence à regrouper dans le genreHomo, notamment parce qu’on leur associait naguère les plus anciens outils alors connus – d’où le nom d’Homo habilis (l’« homme habile ») donné au premier d’entre eux – avant qu’on identifie ceux de Lomekwi, et sans doute encore d’autres dans l'avenir....
  • EUROPE, préhistoire et protohistoire

    • Écrit par Gérard BAILLOUD, Universalis, Jean GUILAINE, Michèle JULIEN, Bruno MAUREILLE, Michel ORLIAC, Alain TURQ
    • 21 406 mots
    • 22 médias
    Premier représentant connu du genre Homo, l'Homo habilis occupe entre — 3 et — 1,5 million d'années l'Afrique orientale puis australe. Il y chasse en petits groupes, et les restes de ses repas ont été découverts dans divers gisements, associés à un outillage sur galet.Les traces les plus anciennes...
  • HOMINIDÉS

    • Écrit par Brigitte SENUT
    • 9 467 mots
    • 7 médias
    ...d'un pied presque complet), furent l'objet d'un travail publié officiellement en 1964 par Louis Leakey, Phillip Tobias et John Napier sous le nom d'Homo habilis. C'est la capacité crânienne importante (760 cm3) qui trouble les chercheurs : à l'époque, elle semblait énorme comparée à celle...
  • Afficher les 8 références

Voir aussi