GIOVANNI DA UDINE (1487-1561)
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C'est apparemment en chassant et en capturant des oiseaux avec son père que, tout enfant, Giovanni prend le goût d'observer les animaux et de les dessiner. Son père, frappé de ses dispositions, le met en apprentissage, à Udine, chez Pellegrino da San Daniele. Après avoir séjourné à Venise, il part pour Rome et devient le collaborateur de Raphaël. Les grotesques découverts dans les grottes de l'Esquilin à la fin du siècle précédent attirent alors la curiosité de tous les artistes. Pour Giovanni, c'est une révélation : son amour de la nature aidant, il acquiert une remarquable virtuosité dans cette forme de décor et Raphaël le charge d'encadrer ainsi les petites scènes bibliques des Loges du Vatican. Si la qualité des couleurs a souffert des ravages du temps (et des restaurations successives), la fraîcheur de l'invention et le sens de l'ornement témoignent du talent du peintre. « Les oiseaux [...] perchés sur des fleurs, sur des épis de maïs, de millet ou de blé, même sur des légumes ou des fruits, les poissons [...] les animaux qui vivent dans l'eau et les monstres marins [...] les fleurs de toutes les espèces et de toutes les couleurs que produit la nature dans toutes les parties du monde et en toutes saisons » (Vasari) font de Giovanni le spécialiste reconnu des « grotesques ». Travaillant toujours avec Raphaël, il peint des guirlandes de fleurs et de fruits à la Farnésine en 1517, des grotesques dans la grande loggia de la villa Madame en 1520. (Raphaël meurt cette année-là). Giovanni quitte Rome peu après, y revient en 1523, donne en 1527 les plans de la tour de l'Horloge à Udine, puis collabore avec Jules Romain à Mantoue (plafond avec stucs et grotesques au palais ducal, salle de la coupole octogonale au palais du Té), avec Pierino del Vaga à Gênes (palais Doria). Il passe à Florence (1532, décor, à San Lorenzo, détruit), à [...]
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Écrit par :
- Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE : critique d'art
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Dans le chapitre « Moyen Âge et Renaissance : réalité et symboles » : […] Disparue pendant près d'un millénaire – l'art byzantin ne lui accorde pratiquement aucune place –, la nature morte réapparaît en Italie, au début du Trecento. Le sens spatial d'un Giotto et le goût siennois du détail réaliste réhabilitent en effet les objets à l'intérieur des compositions à figures, pour donner à celles-ci davantage de vérité et de vie. Ambrogio Lorenzetti dans l'église inférieur […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/nature-morte/#i_27163
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Dans le chapitre « À Rome et à Bologne » : […] Ce n'était pas avec l'ambition de trouver des clients illustres que Corrège était allé à Rome, mais dans le but bien particulier d'étudier de près les œuvres des artistes les plus célèbres de son temps ; Parmesan, pour sa part, s'y rend avec la certitude de bénéficier de la protection du pape, et il apporte avec lui des tableaux, à titre de « carte de visite » et l'espoir de pouvoir décorer les mu […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/parmesan/#i_27163
Pour citer l’article
Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE, « GIOVANNI DA UDINE (1487-1561) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 novembre 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/giovanni-da-udine/