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KREMER GIDON (1947- )

Éclectisme et curiosité

Avec Martha Argerich, Gidon Kremer a signé des enregistrements des sonates pour violon et piano de Beethoven, de Schumann et de Prokofiev débordantes de vie, de tendresse et de flamme. Il a renouvelé notre vision des concertos pour violon de Mozart dans une intégrale qu'il a réalisée avec l'Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction de Nikolaus Harnoncourt. Britten, Messiaen, Milhaud, Bartók, Hindemith, Janáček et Ysäye – dont son enregistrement des sonates pour violon seul fait référence – figurent régulièrement dans ses programmes. Il a redonné une vie nouvelle à des partitions peu jouées de Mendelssohn, Liszt, Richard Strauss ou Moritz Moszkowski et est même allé jusqu'à enregistrer l'un des sommets les plus escarpés de la technique instrumentale, le Caprice pour violon solo sur le lied Erlkönig de Schubert de Heinrich Wilhelm Ernst. Depuis le début des années 1990, Gidon Kremer s'est par ailleurs fait le champion de la musique d'Astor Piazzolla.

Fervent interprète du répertoire classique et romantique, Gidon Kremer est aussi un ardent défenseur de la musique de son temps et de son pays. Il a suscité et, souvent, assuré la création de nombreuses œuvres russes : le Premier Concerto grosso pour deux violons (1977, avec Tatiana Grindenko), la Sonate pour violon et piano (1972, avec Oleg Maisenberg) et le Concerto pour violon (1978) d'Edison Denisov, le concerto pour violon Offertorium (1981) de Sofia Goubaïdoulina, le Quatrième Concerto pour violon (1984) et le Trio à cordes (1985) d'Alfred Schnittke, compositeur qu'il admire particulièrement, le Concerto pour violon (1993) de Valentin Silvestrov, le trio pourpianoZerkalo (2009) et le Concerto pour violon (2012) de Victor Kissine...

Gidon Kremer crée aussi des œuvres d’autres compositeurs : le concerto Tabula rasa, pour deux violons – partition qu'il a fréquemment défendue avec sa première épouse, la violoniste Tatiana Grindenko – (1977) et le Stabat Mater (1985) d'Arvo Pärt, La lontananzanostalgicautopicafutura, madrigale per più « caminantes » con GidonKremer, pour violon solo et huit bandes magnétiques, de Luigi Nono (1988), le concerto pour violon Graal théâtre (1995) de Kaija Saariaho, Lament, pour violon, soprano et orchestre (1995) de Giya Kancheli, le concerto pour violon et orchestre à cordes Tala gaisma (1997) de Peteris Vasks,le Concerto pour violon (1997) d’Aribert Reimann, ou encore celui de Michael Nyman (2003).

— Pierre BRETON

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Pierre BRETON. KREMER GIDON (1947- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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