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FANG

Économie et organisation sociale

La subsistance est fondée sur l'agriculture (manioc, bananes, ignames, maïs, huile de palme et arachides), chaque famille produisant ce qui lui est nécessaire en pratiquant elle-même les différentes cultures. La chasse et la cueillette fournissaient encore récemment une part appréciable de la nourriture. Actuellement, la culture du cacao destiné à la commercialisation est une source de revenus importants.

Les groupements « pahouins » ne se définissent pas par une autorité tribale ou intertribale ; au contraire, une intense rivalité règne entre eux. Le pouvoir réel est exercé par le chef de la famille étendue, laquelle est coextensive à un village. Ce chef n'est pas l'homme le plus âgé, mais le plus apte : les vieux perdent leur autorité quand diminuent leurs capacités. Les patrilignages qui se reconnaissent un ancêtre commun forment un clan exogame, éparpillé en villages éloignés et séparés les uns des autres par des terroirs d'autres clans. Lors de la progression militaire, ces villages étaient fortifiés ; deux rangées de cases contiguës s'ouvraient sur une longue cour intérieure, flanquée, aux extrémités, d'un corps de garde habité par les jeunes hommes célibataires. Le ngil, association rituelle, était un élément de cohésion tribale, interclanique, qui protégeait la société fang contre sorciers et malfaiteurs en démasquant et en punissant ceux-ci sans tenir compte de leur origine ancestrale ; le ngil évitait la vengeance collective des groupes de parenté.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Californie à Los Angeles

Classification

Pour citer cet article

Jacques MAQUET. FANG [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AFRIQUE NOIRE (Arts) - Un foisonnement artistique

    • Écrit par Louis PERROIS
    • 6 862 mots
    • 6 médias
    ...scarifications provisoires, épilation), jouant le rôle d'un véritable masque (Kissi, Banda, Bakota). La coiffure est partout l'objet de soins attentifs. Les Fang du Gabon portaient autrefois une sorte de casque-perruque fait de fibres végétales tressées, entièrement décoré de cauris, de boutons de nacre et...
  • AFRIQUE NOIRE (Arts) - Histoire et traditions

    • Écrit par Jean DEVISSE, Universalis, Francis GEUS, Louis PERROIS, Jean POLET
    • 6 689 mots
    C'est le chef de famille,chez les Fang, qui était l'officiant de droit du culte ancestral, le byéri, les autres hommes du lignage n'étant que de simples initiés. Les crânes, entiers ou en fragments, étaient soigneusement nettoyés, séchés puis parfois décorés – incrustations de laiton ou peinture...
  • GABON

    • Écrit par Universalis, Nicolas METEGUE N'NAH, Roland POURTIER
    • 6 688 mots
    • 5 médias
    ...œuvres sculptées, a fait la renommée du Gabon : « byéri » fang, figures de reliquaire kota, masques blancs mpongwé et pounou, statuettes téké, etc. Les Fang, présents aussi au sud du Cameroun et en Guinée équatoriale, constituent le groupe le plus nombreux (25 à 30 %). Les Batéké, dont la plus grande partie...
  • GUINÉE ÉQUATORIALE

    • Écrit par Universalis, René PELISSIER
    • 4 518 mots
    • 2 médias
    La population est essentiellement fang (pamue en espagnol). Ce sont des Bantous réapparus au Río Muni au xixe siècle. Linguistiquement, on distingue les Fang Ntumu, au nord du río Mbini, et les Fang Okak, au sud. Ils sont divisés en clans qui se combattirent fort longtemps et dont l'un, le clan des...

Voir aussi