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MÉHUL ÉTIENNE (1763-1817)

Compositeur français né à Givet (Ardennes), Étienne Méhul arrive à Paris en 1778 et reçoit les encouragements de Gluck. Il présente à l'Opéra Alonzo e Cora, qui ne sera joué que six ans plus tard (1791), mais, dès 1790, obtient à l'Opéra-Comique avec Euphrosine et Corradin ou le Tyran corrigé un succès qui devient le point de départ d'une production considérable. Auteur pendant la Révolution du Chant du départ, presque une seconde Marseillaise, inspecteur au Conservatoire dès sa fondation en 1795 et membre de l'Institut la même année, il donne sous le Directoire, le Consulat et l'Empire ses ouvrages dramatiques les plus célèbres : ainsi Le Jeune Henri (1797), jugé politiquement inopportun dans la mesure où est mis en scène un tyran (Henri IV), mais dont l'ouverture, scène de chasse avec huit cors, triomphe comme morceau de concert ; Les Deux Aveugles de Tolède (1806) ; et surtout Joseph (1807), dont Weber, qui s'en réclamera toujours expressément, utilise dès 1812 une romance comme thème de variations pour piano. Grand maître de l'orchestre, Méhul utilisa la technique du leitmotiv dans Ariodant (1799). Il exerça une influence certaine non seulement sur Weber, mais sur Mendelssohn et Berlioz. On lui doit aussi de la musique religieuse, des sonates pour piano, et surtout des symphonies dont n'ont subsisté que les deux publiées en 1809 (en sol mineur et en majeur) : elles comptent parmi les plus imposantes de leur temps (des échos de celle en majeur apparaissent jusque dans le premier mouvement de la Neuvième Symphonie de Beethoven).

— Marc VIGNAL

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Marc VIGNAL. MÉHUL ÉTIENNE (1763-1817) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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