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EPITOME ASTRONOMIAE COPERNICANAE (J. Kepler)

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Trouver un nouveau public pour l’héliocentrisme

Ce projet de présenter le nouveau cosmos à un public assez large, afin de l’aider à abandonner les anciennes idées géocentristes (la Terre comme centre de l’Univers), correspond à un vrai tournant pour Kepler. Longtemps, il ne s’est adressé qu’au petit nombre des mathématiciens capables de suivre ses démonstrations : ils étaient alors les seuls à même de comprendre les raisons qui poussaient à préférer l’héliocentrisme. Mais la découverte par Galilée, en 1610, des satellites de Jupiter et des montagnes de la Lune, grâce au télescope, l’a fait changer d’avis. Le court traité Sidereusnuncius(Le Messager céleste) de Galilée, publié peu de temps après ses observations, a montré, même à des gens modérément instruits, des indices très forts de la fausseté du géocentrisme. De plus, à cette époque, la nouvelle astronomie est en danger : en 1616, l’Église catholique condamne les idées de Copernic. Un soutien plus vigoureux est alors nécessaire.

Si l’effet de l’Epitomeastronomiaecopernicanae n’a pas été aussi radical que l’avait espéré son auteur, il a pourtant été essentiel dans la mesure où il a contribué pour une large part à faire connaître les lois de Kepler. Entre 1635 et 1655, un nombre croissant d’astronomes en France, en Hollande et en Angleterre vont reconnaître leur validité, ouvrant la voie à Isaac Newton (1643-1727) qui les utilisera pour élaborer sa théorie de la gravitation universelle.

— Isabelle PANTIN

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Écrit par

  • : professeure émérite à l'École normale supérieure, Paris sciences et lettres, membre de l'Institut d'histoire moderne et contemporaine, UMR 8066

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Isabelle PANTIN. EPITOME ASTRONOMIAE COPERNICANAE (J. Kepler) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Johannes Kepler - crédits : Wellcome Collection ; CC-BY 4.0

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