ENDOMÉTRIOSE

Comment réduire les délais diagnostiques ?

La reconnaissance des lésions en imagerie reste en effet délicate. Pour ce motif, beaucoup de spécialistes de l’endométriose souhaiteraient que les diagnostics soient plus souvent recherchés par des experts afin de limiter les interventions inutiles et l’errance diagnostique.

Dans ce domaine, les médecins tentent donc d’améliorer les outils. Ainsi, à l’hôpital Cochin, l’équipe du professeur Chapron travaille-t-elle à l’élaboration d’un score diagnostique, fondé sur une dizaine de questions (intensité des douleurs, antécédents, maladies associées…) qui pourrait assurer un diagnostic plus sûr.

D’autres recherches tentent d’identifier des associations de marqueurs moléculaires, dosables dans le sang, qui signeraient la présence probable d’une endométriose. Une des pistes envisagées repose sur la détection de microARN. On sait en effet que ces molécules modulent l’expression des gènes et plusieurs microARN semblent associés au développement des lésions d’endométriose. Pour le moment, cependant, les résultats obtenus ne sont pas suffisamment probants pour proposer des applications cliniques. D’autres tests sanguins sont en cours de développement. Le test EndoDTect^® repose sur une combinaison de marqueurs biologiques ; EndoGram^®, qui associe analyse des biopsies et combinaison de dix marqueurs, a pour objectif d’améliorer la décision médicale. Rien n’est cependant encore d’usage courant en clinique.