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EILBERT DE COLOGNE (XIIe s.)

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Orfèvre colonais, connu par une inscription placée sur la paroi du fond de l'autel portatif provenant du trésor des Guelfes : EILBERTVS COLONIENSIS ME FECIT. En se fondant sur cette inscription et sur des considérations stylistiques, O. von Falke (ainsi que H. Frauberger, Deutsche Schmelzarbeiten des Mittelalters, Francfort-sur-le-Main, 1904) attribua à Eilbertus une série d'ouvrages d'orfèvrerie, comme la châsse de saint Victor à Xanten, l'autel portatif de saint Maurice à Siegbourg, l'autel portatif commandé par Wolbero (Hessische Landesmuseum, Darmstadt) etc. ; il identifia le maître avec un certain Eilbertus sacerdos, mentionné par le nécrologe du monastère colonais de Saint-Pantaléon. Celui-ci doit avoir dirigé l'atelier d'orfèvrerie de Saint-Pantaléon de 1120 à 1150 environ (Dietrich Kötzsche, « Zum Stand der Forschung der Goldschmiedekunst des 12. Jh. im Rhein-Maas-Gebiet », in Rhein und Maas, II, Cologne, 1973). Wolbero fut également identifié par Otto von Falke avec le moine de ce nom, ensuite trésorier et plus tard abbé (1147-1165) de Saint-Pantaléon. Ce que contesta J. Braun (« Die Pantaleonswerkstätte zu Köln », in Stimmen der Zeit, CXI, 1926) en montrant que l'autel portatif de Wolbero ne provenait pas de Saint-Pantaléon, mais de Saint-André.

Les preuves historiques justifiant la localisation d'Eilbert ainsi que celle de son atelier à Saint-Pantaléon sont en conséquence insuffisantes. Pourtant la miniature peinte sur parchemin, figurant la Majesté du Seigneur et insérée au centre de la table sur l'autel portatif d'Eilbertus, lui fut destinée dès l'origine ; et elle est si étroitement apparentée à l'enluminure des manuscrits originaires de Saint-Pantaléon datés des années 1140-1150 qu'on ne saurait douter d'une connexion artistique liant une technique à l'autre. Il sera donc permis de voir en Eilbert cet orfèvre colonais qui, avant le milieu du xiie siècle renouvela à Saint-Pantaléon, à l'aide d'éléments essentiellement mosans, une tradition qui remontait sans doute au xe siècle.

— Anton von EUW

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Pour citer cet article

Anton von EUW. EILBERT DE COLOGNE (XIIe s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • ÉMAUX

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    • 4 384 mots
    • 1 média
    ...Huy, Liège, Stavelot, Maestricht en Lotharingie, Cologne, et peut-être Salzbourg en Allemagne, Saint-Denis en France. Les maîtres, Godefroy de Huy, Eilbert et Fredericus de Cologne, et bien d'autres aujourd'hui oubliés, exécutent des autels et des grandes châsses sur commandes venant des princes de...