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ÉCONOMIE MONDIALE 1996 : sur la voie de la convergence

Consolidation, ajustement et amorce de convergence ont, en 1996, caractérisé la conjoncture dans la plupart des régions du monde. L'activité s'est en effet sensiblement raffermie, après la pause de l'année précédente, et les promesses d'une reprise plus accentuée se sont fondées sur les réformes de structure entreprises dans de nombreux pays, tandis que les évolutions cycliques annonçaient un rapprochement des performances entre les pays anglo-saxons, d'une part, l'Europe et le Japon, de l'autre. La tendance à la convergence s'est aussi manifestée par une moindre progression des économies dynamiques d'Asie, l'amorce d'un redressement en Afrique et la confirmation de la transition dans la plupart des pays de l'Europe centrale et orientale.

Globalement, le « millésime » 1996 n'a pas été mauvais : la croissance mondiale a été évaluée par le F.M.I. à 3,8 p. 100, contre 3,5 p. 100 pour l'année précédente, et, un peu partout, l'inflation était en baisse. Ceci explique en partie cela, la stabilisation des prix ayant permis une baisse des taux d'intérêt, elle-même favorable à la consommation et aux investissements.

Cette amélioration est intervenue en dépit d'une décélération du commerce international. Selon l'O.M.C., l'Organisation internationale du commerce, sa valeur s'est accrue de 5 p. 100 en 1996, contre 8 p. 100 l'année précédente et 10 p. 100 en 1994.

De nouveaux progrès ont été accomplis dans le domaine de la concertation économique, ce qui a favorisé l'adoption de disciplines conformes à un développement durable. Les principes de l'économie de marché ont continué de s'affirmer dans le Tiers Monde, selon la tendance apparue à la fin de la guerre froide et qui se manifeste en particulier par l'autorité accrue des institutions financières multilatérales.

L'expansion des pays en développement, évaluée à 6,3 p. 100 contre 5,9 p. 100 en 1995, est demeurée supérieure à la moyenne. La palme revient toujours aux nations asiatiques, dont l'activité a progressé de quelque 8 p. 100 Ce chiffre est toutefois inférieur de 0,6 point de pourcentage à celui de l'année précédente, ce qui s'explique surtout par l'affaiblissement de la demande en provenance des pays industrialisés, de l'Europe et du Japon en particulier. La reprise s'est affirmée en Amérique latine, qui a effacé les séquelles de la crise financière intervenue au Mexique en 1995.

Mal perçue par l'opinion publique, qui y a vu la cause d'une aggravation du chômage, la gestion plus rigoureuse des finances publiques a été soutenue par la classe politique, inspirée par un consensus international au plus haut niveau. Cette attitude a consolidé les bases d'une reprise en 1997, tout en prévenant les risques systémiques, y compris celui d'un krach boursier, dont la perspective a provoqué des inquiétudes en fin d'année. Le souvenir de l'éclatement, quatre ans auparavant, de la bulle spéculative dont l'économie japonaise n'était pas encore totalement remise était encore présente dans les mémoires. La Bourse de New York, dont la hausse a atteint 26 p. 100 en 1996 et 68 p. 100 en deux ans, est apparue d'autant plus vulnérable, à l'occasion d'une forte correction, que le président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, en a dénoncé les excès spéculatifs. Mais les soubresauts de Wall Street, bientôt reparti à la hausse, n'ont pas affecté durablement la confiance des investisseurs.

Une croissance durable pour les États-Unis

En 1996, la performance des nations développées a été une fois de plus sensiblement inférieure à celle de l'ensemble du monde. La croissance de la zone O.C.D.E. été évaluée à 2,4 p. 100, en sensible progrès sur 1995 (2 p. 100), mais[...]

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