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DÉSHYDRATATION, médecine

On distingue trois grands types de déshydratation. La déshydratation globale, où la perte en eau et en sodium est proportionnelle, provoquée souvent par des pertes d'origine digestive : diarrhées, vomissements, fistules. Dans ce type de déshydratation, la natrémie est souvent peu modifiée. La déshydratation extracellulaire, où la perte en sodium a été largement prédominante et souvent provoquée par des pertes d'origine rénale, peut être notamment induite par des diurétiques. Elle s'accompagne souvent d'une hyponatrémie. La déshydratation intracellulaire, où la perte d'eau l'emporte sur la perte de sodium. C'est le cas notamment dans les brûlures, le coup de chaleur, le diabète insipide, s'il n'est pas compensé par une hydratation orale suffisante.

Le diagnostic de déshydratation est avant tout clinique, reposant sur un certain nombre de signes comme la soif et la perte de poids, qui est un indice essentiel. Les ionogrammes sanguins et urinaires sont un apport précieux dans le diagnostic du type de déshydratation et dans le contrôle de la thérapeutique.

La déshydratation est considérée comme grave dès qu'elle entraîne une perte de poids supérieure ou égale à 10 p. 100 du poids initial. Elle entraîne constamment une série de troubles souvent sévères, notamment neuropsychiques, pouvant aller jusqu'au coma, et une insuffisance rénale qui est d'abord fonctionnelle mais qui, si l'état pathologique se prolonge, peut devenir organique.

C'est aux âges extrêmes de la vie, chez le nourrisson et le vieillard donc, que la déshydratation survient le plus facilement et présente les complications les plus graves, notamment chez le nourrisson un risque de séquelles neuropsychiques, quand la thérapeutique n'a pas été appliquée avec suffisamment de rapidité. Le traitement repose sur la réhydratation, pratiquée le plus souvent par voie intraveineuse ; les quantités et les proportions d'eau et de chlorure de sodium à administrer sont fonction du diagnostic précis du type de déshydratation et de l'importance estimée des pertes. L'évolution habituelle d'une déshydratation est habituellement bonne, le pronostic à long terme dépendant essentiellement de la maladie causale.

— François BOURNÉRIAS

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Pour citer cet article

François BOURNÉRIAS. DÉSHYDRATATION, médecine [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AZOTÉMIE

    • Écrit par Geneviève DI COSTANZO
    • 424 mots

    L'élévation dans le sang du taux de l'urée et des autres produits d'excrétion azotée est communément décrite en clinique sous le nom d'azotémie ou d'urémie. Elle représente le stade terminal de l'insuffisance rénale progressive et résulte de l'impossibilité d'excréter les...

  • CHOLÉRA

    • Écrit par Universalis, Henri-Hubert MOLLARET
    • 2 882 mots
    • 2 médias
    ...plusieurs litres, entraînent rapidement une soif inextinguible (toute ingestion de liquide provoque une recrudescence des vomissements) et un état de déshydratation aiguë avec raréfaction des urines ou même anurie totale, prostration et troubles circulatoires (pouls rapide filiforme, hypotension) entraînant...
  • DIABÈTE

    • Écrit par Éric RENARD
    • 8 205 mots
    • 5 médias
    ...prononcée ne tarde pas à apparaître. Parfois, des infections cutanéo-muqueuses surviennent. La négligence de ces symptômes conduit à une situation de déshydratation globale et à une polypnée, témoins d'une décompensation dite céto-acidosique : l'haleine douceâtre, avec une odeur « de pomme reinette »,...
  • INSOLATION

    • Écrit par François BOURNÉRIAS
    • 104 mots

    État pathologique provoqué par l'exposition prolongée au soleil. Dans l'insolation, il faut distinguer la forme bénigne de la forme grave. La première est un banal « coup de soleil » où, outre les signes cutanés, peuvent s'observer des céphalées et une fatigue intense. La forme grave, ou « coup de...

  • Afficher les 8 références

Voir aussi