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CLAUDE BERNARD : CONCEPT DE MILIEU INTÉRIEUR

Claude Bernard (1813-1878) écrit en 1855 : « On s'est longtemps fait une très pauvre idée de ce qu'est un organe sécrétoire. L'histoire du foie et de sa fonction glycogénique établit [...] qu'il y a des sécrétions internes, dont le produit, au lieu d'être déversé à l'extérieur, est transmis directement dans le sang. Il [...] y a dans le foie deux fonctions de la nature de sécrétions. L'une, sécrétion externe, produit la bile qui s'écoule dehors, l'autre, sécrétion interne, forme de sucre, qui entre immédiatement dans le sang de la circulation générale. »

Le physiologiste appelle « milieu intérieur » le sang, liquide organique dans lequel vit l'individu tout entier et qui contient toutes les substances qui doivent le nourrir. Le concept naît entre 1854 et 1857 (Leçon au Collège de France, 9 et 16 décembre 1857). Ce fluide, en particulier chez les animaux à sang chaud, permet aux organismes d'être indépendants à l'égard des conditions extérieures. Véritable produit de l'organisme, le milieu intérieur syncrétise les problèmes fondamentaux de la biologie du métabolisme. Milieu nutritif, mais aussi épurateur, il est soumis à des régulations (neurohumorales) qui en ajustent les paramètres en liaison avec le monde extérieur. S'y accomplissent ainsi les échanges matériels, solides, liquides ou gazeux que la vie exige.

— François CHAST

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Écrit par

  • : pharmacien des hôpitaux, chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu, Paris

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Pour citer cet article

François CHAST. CLAUDE BERNARD : CONCEPT DE MILIEU INTÉRIEUR [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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