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BARNET CHARLIE (1913-1991)

Saxophoniste (soprano, alto et ténor), clarinettiste et chef d'orchestre américain, Charlie Barnet, qui se rattache, comme instrumentiste, à la tradition de Coleman Hawkins et de Johnny Hodges, est un des musiciens les plus importants de l'ère du swing.

Issu d'une famille très aisée, Charles Daly Barnet, né le 26 octobre 1913, à New York, résiste aux pressions de ses parents, qui rêvent de le voir embrasser une carrière d'avocat, et se tourne vers la musique. Il dirige son premier groupe dès l'âge de seize ans, sur un paquebot transatlantique, et réalisera ainsi vingt-deux traversées de l'océan. Il voyage également dans les mers du Sud et en Amérique latine. En 1932, Charlie Barnet prend la direction d'un groupe qui se produit au Paramount Hotel de Manhattan, à New York. Il formera par la suite plusieurs groupes de tailles très diverses. Il reste célèbre pour son enregistrement de Cherokee, dans l'arrangement de Billy May (1939), un standard de l'ère du swing qui devient sa signature.

Surnommé « Mad Mab », Barnet est l'un des personnages les plus hauts en couleur de l'époque des big bands : il se serait marié au moins six fois (certaines sources évoquent onze mariages). Il est également l'un des premiers chefs blancs à intégrer dans son orchestre, dès le début des années 1940, des solistes ou des chanteurs noirs : Lena Horne, Al Killian, Howard McGhee, Roy Eldridge, Trummy Young, Charlie Shavers, Oscar Pettiford, Frankie Newton... Comme chef d'orchestre, Charlie Barnet est avant tout influencé par le style des big bands de Duke Ellington. Il apparaît, avec ses divers ensembles, dans plusieurs films, parmi lesquels Syncopation, de William Dieterle (1942, aux côtés de Connee Boswell, Benny Goodman, Harry James, Gene Krupa...), The Fabulous Dorseys, de Alfred E. Green (1947, avec les orchestres de Tommy Dorsey et de Jimmy Dorsey) et Make Believe Ballroom, de Joseph Santley (1949, aux côtés du trio de Nat King Cole, de Frankie Laine, de Jimmy Dorsey, de Gene Krupa...).

Dans ses dernières années, après le déclin des big bands et la fin de l'ère du swing, Charlie Barnet tente de faire carrière dans l'édition musicale et la restauration, tout en continuant à jouer de façon occasionnelle. Il meurt le 4 septembre 1991, à San Diego, en Californie. Il a publié une autobiographie, Those Swinging Years (avec S. Dance, Louisiana State University Press, Baton Rouge, 1984).

Dans ses enregistrements comme leader, mentionnons encore Nagasaki (1935), On a Holiday (1935), The Gal from Joe's (1939), The Duke's Idea/The Count's Idea (1939), The Wrong Idea (1939), The Right Idea (1939), Pompton Turnpike (1940), Redskin Rhumba (1940), Harlem Speaks (1941), Skyliner/West End Blues (1944), Portrait of Edward Kennedy Ellington (1949), Over the Rainbow (1949).

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. BARNET CHARLIE (1913-1991) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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