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CASPAR DAVID FRIEDRICH ET LE PAYSAGE (repères chronologiques)

1797 Élève à l'Académie de Copenhague, Friedrich exécute ses premières œuvres importantes, une série d'aquarelles représentant des vues de parcs de la ville ou de ses environs, qui dénote son goût précoce pour la peinture de paysage et pour l'émotion procurée par la nature, même modifiée par l'homme.

1799 Friedrich s'oriente vers la carrière de paysagiste : il expose une aquarelle à l'exposition de l'Académie de Dresde, travaille sur le motif, exécute une série d'eaux-fortes.

1801 En Poméranie, la région où il est né, Friedrich fait de nombreuses études sur le motif, s'attachant particulièrement aux paysages les plus célèbres, comme les falaises de Rügen. Les vues en sépia qu'il en tire obtiendront un grand succès à l'exposition de Dresde, en 1803, année où, pour la première fois, il réalise un cycle (détruit pendant la Seconde Guerre mondiale) mêlant à la fois les saisons, les différentes parties du jour et les âges de l'homme.

1807 Friedrich expose à Dresde un dessin en sépia (disparu) représentant une croix sur un rocher couvert de sapins qui détermine le comte de Thun-Hohenstein à lui commander le Retable de Tetschen, paysage destiné à orner un autel, exposé en 1808. Par sa conception radicalement nouvelle de la signification accordée au paysage, – exceptionnellement explicitée par l'artiste, qui gardera ensuite le silence sur les différentes interprétations données de ses œuvres –, ce tableau marque un tournant dans l'histoire de la peinture de paysage, notamment dans la peinture romantique allemande.

1808-1810 Après de nombreuses études sur le motif en Bohême (1808), et un nouveau voyage dans le Risengebirge (1810), Friedrich peint Matin sur le Riesengebirge (Nationalgalerie, Berlin), où il synthétise sa conception de la peinture de paysage.

1810 Friedrich expose pour la première fois deux peintures de paysage à l'Académie de Berlin, le Moine au bord de la mer et L'Abbaye dans un bois (Nationalgalerie, Berlin). Goethe les avait admirées dans l'atelier de l'artiste à Dresde : à Berlin elles obtiennent un grand retentissement et sont achetées par le roi Frédéric-Guillaume III.

1814 Friedrich expose à Dresde deux paysages « patriotiques », Tombes de héros antiques (Kunsthalle, Hambourg) et le Chasseur dans la forêt (collection particulière, Allemagne), ajoutant des éléments d'histoire contemporaine aux allusions, jusqu'ici religieuses, morales, philosophiques ou personnelles, contenues dans ses tableaux.

1815 Durant un nouveau séjour en Poméranie, Friedrich fait de nombreux croquis de navires qui lui serviront ensuite dans ses tableaux de marine.

1817 Friedrich fait la connaissance de Carl Gustav Carus, savant, médecin, mais aussi peintre, qui publiera des Lettres sur la peinture de paysage. Les deux hommes resteront liés jusqu'à la mort de Friedrich, et seront au centre d'une intense activité artistique à Dresde où ils résident (Carus est tellement marqué par Friedrich que ses tableaux seront longtemps confondus avec ceux de son ami).

1818 Friedrich se marie. La même année, il peint deux tableaux que l'on peut considérer comme un souvenir de ses noces, Les Blanches Falaises de Rügen (fondation Reinhart, Winterthur) et En bateau (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).

1822 Premier tableau de Friedrich représentant une scène du Grand Nord (Naufrage sur les côtes du Groënland, aujourd'hui disparu), commande d'un amateur de Dresde qui voulait donner un pendant à un paysage d'Italie qu'il possédait. Friedrich charge son œuvre d'une signification religieuse, mais aussi esthétique (le Nord opposé au Sud). Deux ans plus tard, il donne son chef-d'œuvre dans la même veine, Le Naufrage (Kunsthalle, Hambourg), inspiré d'expéditions arctiques. Exposé à Prague et à Dresde en[...]

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Pour citer cet article

Barthélémy JOBERT. CASPAR DAVID FRIEDRICH ET LE PAYSAGE - (repères chronologiques) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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