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CASTELO BRANCO CAMILO (1825-1890)

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Le styliste

Autodidacte, Camilo ne cesse de lire ses classiques, même les plus oubliés, et de fouiller dans les dictionnaires, même les plus anciens. Il a le goût des vieux livres, aime à déterrer termes désuets, idiotismes et tournures rares. Au contact du peuple, il apprit son langage et, en province, celui de la campagne. À Porto et à Coïmbre, dans les facultés et dans les cafés, il fit sienne la langue estudiantine et argotique. Il était amoureux des mots, connaissait le nom précis des accessoires du vêtement, moderne ou démodé, de toutes les pièces d'un fusil, ou même d'une arquebuse. Il adopte des archaïsmes suggestifs, ne recule pas devant un terme vulgaire, forge des néologismes audacieux, mais conformes à l'esprit de la langue et au contexte. Aucun écrivain portugais n'eut un vocabulaire plus étendu ni un langage plus succulent. Les défauts mêmes de la langue portugaise, insuffisamment codifiée, très mouvante, susceptible de toutes les alliances, et plus apte en somme à la communication du sentiment qu'à l'explication de la pensée, s'accordaient à merveille avec l'esprit et les tendances stylistiques de Camilo.

— António COIMBRA MARTINS

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Pour citer cet article

António COIMBRA MARTINS. CASTELO BRANCO CAMILO (1825-1890) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • OLIVEIRA MANOEL DE (1908-2015)

    • Écrit par
    • 2 531 mots
    • 1 média
    En 1978, Manoel de Oliveira donne Amour de perdition, un de ses plus beaux films, adapté d'un classique, le roman homonyme de Camilo Castelo Branco. Il s'agit cette fois des amours impossibles de Simão Botelho et Teresa de Albuquerque, qui appartiennent à des familles nobles ennemies. Dans ...
  • PORTUGAL

    • Écrit par , , , , , , et
    • 39 954 mots
    • 24 médias
    Vers la fin de cette période, Castelo Branco (1826-1890) occupe une place à part : romancier, historien, poète, polémiste, dramaturge, il incarne les aspirations les plus contradictoires de ce temps.