CALIGULA (12-41) empereur romain (37-41)
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Caius Julius Caesar Germanicus, arrière-petit-fils d'Auguste, connaît très jeune la vie des camps avec son père Germanicus ; il y reçoit le surnom de Caligula (ou « petit brodequin »). Protégé par Tibère, il est considéré comme son héritier après la conjuration de Séjan. À la mort de l'empereur, en 37, il est acclamé par les troupes de Misène, et sa désignation est confirmée par le Sénat et par le peuple. Peu préparé à sa nouvelle tâche, mal entouré, trop jeune pour être sûr de lui-même mais profondément imbu des prérogatives de sa fonction, il mène une politique peu cohérente qui mécontente rapidement une grande partie des milieux dirigeants. (C'est, du reste, leur opinion défavorable qu'a transmise l'historiographie romaine.) Très hostile au Sénat, il cherche par des mesures démagogiques à trouver des compensations dans la plèbe de Rome ; porté aux innovations venues d'Orient, il choque par son attitude religieuse (il apparaît costumé en Jupiter ou en Hercule et veut qu'on le compare à Neptune). Sa politique extérieure reste pacifique et prudente malgré l'annexion de la Maurétanie. Répandant la terreur par des procès de lèse-majesté, il doit déjouer de nombreux complots ; il ne peut éviter celui que fomentent des tribuns des cohortes prétoriennes, qui l'assassinent le 24 janvier 41. Caligula disparaît sans avoir assuré sa succession.
— Jean-Pierre MARTIN
Écrit par :
- Jean-Pierre MARTIN : professeur d'histoire romaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne
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Pour citer l’article
Jean-Pierre MARTIN, « CALIGULA (12-41) - empereur romain (37-41) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 janvier 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/caligula/