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CLAYTON BUCK (1911-1991)

Le jazzman américain Buck Clayton fut le trompettiste vedette de l'âge d'or de l'orchestre de Count Basie, avant de devenir un soliste hors pair au sein de petites formations et un arrangeur brillant.

Wilbur Dorsey Clayton naît le 12 novembre 1911, à Parsons, au Kansas, dans une famille musicienne. Il étudie le piano dès l'âge de six ans, avant d'opter pour la trompette à seize ans. À l'âge de vingt et un ans, il s'établit en Californie, où il forme un orchestre qui obtient un engagement de longue durée (1934-1936) à Shanghai, en Chine. À son retour aux États-Unis, en 1936, il rejoint le grand orchestre de Count Basie, où il occupe la place de Hot Lips Page. Il demeure avec cette prestigieuse phalange jusqu'en 1943, période de gloire du Count, et enregistre des albums célébrissimes avec Billie Holiday, Teddy Wilson et Lester Young. À ses débuts, Buck Clayton tire son inspiration principalement de Louis Armstrong, mais il abandonne rapidement le côté dramatique du jeu de son maître pour se concentrer sur la mélodie. La sourdine lui permet d'obtenir un son suave, caractéristique de l'ère du swing, tandis qu'il offre, sans sourdine, un son chatoyant et puissant. Buck Clayton compose et élabore de nombreux arrangements pour Count Basie, un des plus célèbres étant Goin' to Chicago Blues.

Après avoir joué dans des fanfares de l'armée américaine entre 1943 et 1946, Clayton devient l'un des musiciens de swing les plus actifs de l'après-guerre : il effectue des tournées en Europe et se produit avec le Jazz at the Philharmonic (1946 et 1947), comme leader de ses propres groupes ou encore comme sideman de Jimmy Rushing, Mezz Mezzrow, Benny Goodman, Sidney Bechet, Eddie Condon, Humphrey Lyttelton... Il dirige des groupes de solistes de swing dans une série d'albums célèbres enregistrés lors de jam-sessions, comme The Hucklebuck (1953), Robbins' Nest (1953) et All the Cats Join In (1956). Contraint par la maladie d'arrêter la trompette en 1979, il enseigne au Hunter College de la City University of New York et dirige des orchestres qui jouent ses arrangements. Il a publié Buck Clayton's Jazz World, une autobiographie co-écrite avec Nancy Miller Elliott (Oxford University Press, New York, 1987). Buck Clayton meurt le 8 décembre 1991, à New York.

Dans sa discographie comme leader, on mentionnera A Buck Clayton Jam Session : the Huckle-buck and Robbins' Nest (1953), How Hi the Fi (1953-1954), Buck Clayton Jams Benny Goodman (1953-1954), Jumpin' at the Woodside (1954-1955). Sa discographie de sideman est pléthorique ; on citera, avec Count Basie, Swingin' at the Daisy Chain (1937), One o'Clock Jump (1937), Topsy (1937), Jumpin' at the Woodside (1938), Dickie's Dream/Lester leaps in (1939) ; avec Teddy Wilson, Why Was I Born ? (1937), Can't Help Lovin' Dat Man (1937), My First Impression of You/If Dreams Come True (1938) ; avec Billie Holiday, Getting Some Fun out of Life (1937), Trav'lin' All Alone/He's Funny That Way (1937), Back in your own Back Yard (1938) ; avec Sidney Bechet, Brussels Fair '58 (1958).

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

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Universalis. CLAYTON BUCK (1911-1991) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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