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BOLOGNE

Italie : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Italie : carte administrative

Au contact de l'Apennin et de la plaine du Pô s'étend Bologne (374 000 hab. en 2006), chef-lieu et capitale de l'Émilie-Romagne, et septième ville d'Italie.

La ville s'est développée sur la rive droite du Reno, cours d'eau issu de l'Apennin toscan, à son débouché en plaine. Sa situation est celle d'un carrefour ; la via Emilia, axe majeur de l'urbanisation régionale, y croise la route conduisant de la Vénétie à Florence et à Rome. La ville est au cœur d'une riche région agricole, grâce aux bonnes terres limoneuses et sèches des glacis qui précèdent l'Apennin.

D'une histoire complexe, on retiendra ici l'origine romaine du plan quadrillé, la prospérité marchande et la renommée universitaire, héritage médiéval, la stagnation relative des trois siècles de domination pontificale. Lors de l'unification de l'Italie, la ville n'avait pas 90 000 habitants. Son développement a été rapide au xxe siècle. L'industrie y a largement contribué ; elle consiste surtout en petites et moyennes entreprises d'origine locale, avec une prédominance des industries mécaniques. Mais s'affirme un rôle de grand centre commercial, puisque la ville abrite de nombreuses foires et expositions internationales (par exemple, la Foire du livre pour la jeunesse, créée en 1964). Son équipement de haut niveau, sa presse, ses banques, son université (près de 100 000 étudiants au début des années 2000) assignent à Bologne un rôle de capitale régionale.

Bologne est, parmi les grandes villes italiennes, celle qui est restée la plus proche du modèle traditionnel ; un centre étroit, riche en monuments, aux rues à arcades (35 km d'arcades), toujours habité par la haute société, monopolise la vie culturelle. C'est aussi la plus grande ville d'Europe occidentale qui ait été administrée par une municipalité communiste après la Libération. Le schéma défini après 1945 envisageait le contrôle de la croissance urbaine, par le refus des plans ambitieux d'extension et la proscription des « ghettos » suburbains, et la volonté de maintenir la population traditionnelle, c'est-à-dire populaire, dans un centre préservé et rénové. Après avoir connu le succès, cette ambition est, au début du xxie siècle, mise à mal par la hausse des prix de l'immobilier, qui pousse vers la banlieue les habitants d'origine, eux-mêmes remplacés dans leurs logis par des populations aisées.

— Michel ROUX

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Pour citer cet article

Michel ROUX. BOLOGNE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

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Italie : carte administrative

Autres références

  • ALBANE FRANCESCO ALBANI dit L' (1578-1660)

    • Écrit par Marie-Geneviève de LA COSTE-MESSELIÈRE
    • 608 mots

    Comme le Dominiquin et Guido Reni, le peintre bolonais Francesco Albani travaille chez Denis Calvaert, un maniériste anversois fixé très tôt en Italie, avant d'entrer, vers 1595, dans l'atelier des Carrache. Le plus célèbre de ceux-ci, Annibal, est déjà parti pour Rome à cette...

  • BOLOGNE ÉCOLE JURIDIQUE DE

    • Écrit par Jean GAUDEMET
    • 805 mots

    Le centre d'enseignement juridique le plus illustre du Moyen Âge. Les débuts de l'université de Bologne restent mal connus : Ravenne et Pavie avaient sans doute pendant le haut Moyen Âge tenu la première place en Italie pour un enseignement du droit, d'ailleurs assez modeste ;...

  • BOLOGNE UNIVERSITÉ DE

    • Écrit par Jacques VERGER
    • 813 mots

    Au début du xiie siècle se produisit en Italie une renaissance des études juridiques dont Bologne fut le foyer principal. Les luttes politiques (papes contre empereurs, communes contre empereurs) poussaient les partis en présence à appuyer leur propagande sur des arguments de droit ; on rechercha...

  • CARRACHE LES

    • Écrit par Antoine SCHNAPPER
    • 1 831 mots
    • 7 médias
    Les Carrache sont originaires de Bologne, où Ludovic naît en 1555 et ses deux cousins germains Augustin et Annibal, respectivement en 1557 et 1560. Le milieu artistique local, si marqué qu'il fût par le maniérisme (tel est le cas de Prospero Fontana, qui aurait été le premier maître de Ludovic), n'avait...
  • Afficher les 14 références

Voir aussi