NEURAMINIQUE ACIDE

Cétose à neuf atomes de carbone possédant une fonction acide et une fonction amine, l'acide neuraminique dérive de la condensation d'une molécule de mannosamine et d'une molécule d'acide pyruvique. Au cours de la cyclisation, le carbonyle en C-2 devient hémiacétalique, et un pont oxygène s'établit entre les carbones 2 et 6.

L'intérêt de cet acide est apparu lorsqu'on a découvert que ses dérivés, N-acétyle ou N-glycyle, entrent dans la composition des glycolipides de la membrane cellulaire, de certaines glycoprotéines ainsi que des déterminants antigéniques des groupes sanguins.

Il intervient dans l'hémagglutination à 4 0C des globules rouges par le virus de la grippe (réaction de Hirst). Grâce à son hémagglutinine, le virion se fixe en effet sur le récepteur cellulaire qui est une glycoprotéine liée à l'acide neuraminique. En revanche, si on élève la température à 37 0C, cette adsorption devient réversible car une enzyme virale, la neuraminidase, s'active et détruit le récepteur.

Les acides sialiques constituent une famille de dérivés de l'acide neuraminique.

— Armand TIBI

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    Écrit par

    • Armand TIBI : professeur au Conservatoire national des arts et métiers

    Classification

    Pour citer cet article

    Armand TIBI, « NEURAMINIQUE ACIDE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :

    Autres références

    • TAMIFLU ou PHOSPHATE D'OSELTAMIVIR

      • Écrit par Gabriel GACHELIN
      • 2 144 mots
      • 1 média
      ... molécules inhibitrices d'une enzyme virale, la neuraminidase. Cette enzyme fait partie de la capsule virale. Elle se fixe sur un sucre acide, l'acide neuraminique, situé à l'extrémité de la partie glucidique des glycoprotéines de la membrane cellulaire. Cette étape de fixation est nécessaire...

    Voir aussi