ACCORDÉON

Charles Wheatstone
W. H. Mote/ Wellcome collection ; CC BY 4,0
Charles Wheatstone
Le physicien britannique Charles Wheatstone (1802-1875), ici vers 1870, fut un spécialiste de…
W. H. Mote/ Wellcome collection ; CC BY 4,0
Instrument à vent, à anches libres métalliques ; la ventilation alternée y est produite par un soufflet à main permettant de contrôler constamment la pression d'air. Parmi les nombreux instruments, aujourd'hui disparus, qui utilisèrent le principe de l'anche libre métallique et aboutirent à l'accordéon, citons l'aéoline de Schlimbach (Ohrdruff, Thuringe, 1816), l'aéolo-mélodion de Brunner et Ofman (Varsovie, Pologne, 1818), l'éoline d'Eschenbach (Kœnigshoven, Alsace, 1820), la mundéoline de C. Messner (Trossingen, Wurtemberg, 1823) et le symphonium du physicien Charles Wheatstone (Gloucester, Grande-Bretagne, 1825). En 1829, le facteur de pianos et d'orgues Cyril Demian prit à Vienne un brevet pour un nouvel instrument nommé Akkordion (le mot accordéon n'apparaîtra que vers 1830). L'accordéon ne comporta tout d'abord qu'un seul clavier, dit clavier « chant », auquel vint s'ajouter, après 1880, un second clavier pour l'accompagnement. En 1895, on inventa le système unisonore, grâce auquel chaque touche produit un son unique, que l'on tire ou que l'on pousse le soufflet. Depuis 1950 existe l'accordéon de concert ou harmonéon — conçu par le Français Pierre Monichon —, où le clavier « accompagnement », avec ses accords, est remplacé par un second clavier « chant ». Des compositeurs français ayant œuvré par ailleurs dans les domaines instrumental ou orchestral comme J. Wiener, G. Auric, H. Sauguet, J. Françaix, J.-M. Damase et P.-M. Dubois ont écrit pour cet instrument. Intégré au folklore français et étranger depuis les années 1880 et principal représentant du genre musette en vogue dans les bals parisiens après 1900, l'accordéon a également à son répertoire des transcriptions d'œuvres classiques.
Dans les années 1970 est apparu l'accordéon électronique, de deux types : dans le premier, il est muni d'un soufflet et d'anches auxquels s'ajoute un commutateur permettant aux touches de commander un générateur de sons électronique ; dans le second, la génération des sons est purement électronique, le soufflet, qui n'aspire pas d'air, servant uniquement à contrôler l'intensité sonore.
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Écrit par
- Anne PENESCO : professeur à l'université de Lyon-II-Lumière
Classification
Pour citer cet article
Anne PENESCO, « ACCORDÉON », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
Média
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