Écrivains persans

Articles

  • ‘AṬṬĀR FARĪD AL-DĪN MUḤAMMAD B. IBRAHĪM dit (1119 env.-env. 1190)

    • Écrit par Charles-Henri de FOUCHÉCOUR
    • 1 151 mots

    Poète persan du xii e siècle, ‘Aṭṭār fut un maître, car s'il rassemble les conceptions évoluées d'un milieu de spirituels cheminant vers le mystère divin, son but est de guider. Il décrit une expérience qui lui semble concerner la condition humaine tout entière, celle de l'homme qui, pour cesser d'être...

  • BĪRŪNĪ (973-1050)

    • Écrit par Roger ARNALDEZ
    • 1 895 mots

    Abū l-Rayḥān Muḥammad b. Aḥmad al-Bīrūnī (ou Bērūnī) naquit à Kāth, capitale du Khwārizm, ou peut-être dans un faubourg d'où il aurait tiré son nom de Bīrūnī (persan : bīrūn, à l'extérieur). Selon A. M. Belenitski, il serait issu d'une famille pauvre et artisanale (il...

  • DAQĪQĪ ABŪ MANṢŪR MUḤAMMAD IBN AḤMAD (mort en 976/81)

    • Écrit par Michèle ÉPINETTE
    • 203 mots

    Panégyriste des princes samanides, Abū Mansūr Muḥammad ibn-Aḥmād Daqīqī est l'un des plus grands poètes du x e siècle.

    Sur l'ordre du souverain samanide Abū Ṣalāh Mansūr ibn-Nūh, il commence la versification d'un poème épique appartenant à la tradition nationale, connu sous le nom...

  • DJĀMĪ (1414-1492)

    • Écrit par Michèle ÉPINETTE
    • 226 mots

    La famille de Djāmī (Mawlānā Djāmī) est originaire de Dasht, village de la région d'Iṣfahān ; son père quitta Djām pour regagner sa région natale, en compagnie de son fils encore enfant. Djāmī étudiera la littérature et la théologie et adhérera bientôt à la secte sūfi des naqshbandi. ...

  • FIRDOUSI (940 env.-env. 1020)

    • Écrit par Charles-Henri de FOUCHÉCOUR
    • 1 912 mots
    • 2 médias

    Le grand poète épique de la littérature persane est un de ces hommes qui viennent bien à leur temps. Du fond des âges, par oral, par écrit, la culture iranienne avait amassé quantité de matériaux divers, tels les mythes de l'Iran païen, l'histoire du monde vue par Zoroastre, les gestes princières...

  • FOUZOÛLÎ (1495 env.-env. 1556)

    • Écrit par Louis BAZIN
    • 1 136 mots

    Arabes, Persans et Turcs (Azéris ou Ottomans) se sont accordés pour reconnaître en Fouzoûlî l'un de leurs plus grands poètes « classiques ». La critique moderne le considère unanimement comme l'un des auteurs les plus brillants et les plus représentatifs de la littérature islamique du ...

  • GÜLSHEHRI (XIVe s.)

    • Écrit par Gayé PETEK-SALOM
    • 221 mots

    Par son ancienneté et la qualité de sa poésie, Gülshehri, en réalité Sheikh Ahmed, est l'un des principaux représentants de la tradition iranienne ; sa fidélité au classicisme persan autoriserait même à le qualifier de puriste. Les données biographiques sont des plus vagues ; on considère seulement...

  • ḤĀFIẒ DE CHĪRĀZ (1320 env.-env. 1389)

    • Écrit par Mohammad Hassan REZVANIAN
    • 1 120 mots

    S'il est vrai que des affinités de pensée lient étroitement les écrivains majeurs d'un pays et le peuple auquel ils appartiennent, Ḥāfiẓ peut être considéré comme un exemple particulièrement remarquable à cet égard dans la littérature persane.

    Au mépris des contraintes religieuses...

  • IQBĀL MOHAMMAD (1873-1938)

    • Écrit par Eva de VITRAY-MEYEROVITCH
    • 926 mots

    Philosophe et poète qui contribua à la fondation du Pakistan, Iqbāl (Ikbāl) est né au Pandjāb, dans une famille de brahmanes du Cachemire convertis à l'islam depuis trois siècles. Il se rend en Europe en 1905, où il rencontre notamment Mac Taggart et Bergson ; il étudie à Cambridge, soutient...

  • IRADJ MIRZĀ (1874/75-1926)

    • Écrit par Philippe OUANNÈS
    • 142 mots

    Membre de la branche cadette de la famille royale des Qadjar, le poète persan Iradj Mirzā reçoit une excellente éducation qui lui donne une parfaite maîtrise de l'arabe et du français ; de plus, il est familier de l'anglais et du russe. Il se trouve placé au confluent des cultures orientale et occidentale....

  • KHAYYĀM ‘UMAR (1021 env.-env. 1122)

    • Écrit par Mohammad Hassan REZVANIAN
    • 1 476 mots

    Apprécié de son vivant dans son pays natal pour ses qualités de savant astronome, Khayyām n'a connu sa véritable vogue poétique à travers le monde – plus particulièrement dans les pays anglo-saxons – qu'à partir de 1859, année où le poète anglais Edward Fitzgerald publia son ingénieuse adaptation en...

  • NAILĪ (mort en 1666)

    • Écrit par Gayé PETEK-SALOM
    • 195 mots

    À Constantinople où il naquit et vécut, Nailī semble avoir mené une vie humble et calme, puisqu'il était fonctionnaire à l'administration des mines de l'Empire. Bien que son influence sur la littérature turque ait été peu durable, Nailî est considéré comme le poète du renouveau de la période post-classique....

  • NESIMĪ (mort en 1404)

    • Écrit par Gayé PETEK-SALOM
    • 238 mots

    Né dans la région de Bagdad et vraisemblablement d'origine turkmène, Nesimī est un grand poète du Divan, mais surtout un poète mystique. Le rôle de cet adepte du houroufisme fut en effet fondamental pour la propagation de cette croyance en Asie Mineure. Il connut d'ailleurs une mort atroce à cause...

  • NIẒĀMĪ ou NEZAMÉ DE GANDJE (1140 env.-env. 1202)

    • Écrit par Mohammad Hassan REZVANIAN
    • 888 mots

    La tradition littéraire iranienne veut que chaque genre ait son maître unique et irréfutable. Si Ḥāfiẓ, Khayyām et Firdūsī passent respectivement pour les plus illustres représentants du ghazal, du rubā'ī et du ḥamasa (épopée héroïque), Niẓāmī de Gandje (Nézāmi-è Gandjavi), lui,...

  • QĀ'IM MAQAM

    • Écrit par Philippe OUANNÈS
    • 205 mots

    Hauts fonctionnaires tous les deux, le père, ‘Isā (1779-1835), et le fils, Abū l-Qāsim (mort en 1831) furent surnommés Qā'im Maqam, ce qui signifie littéralement « qui remplace » ou « lieutenant », parce qu'ils jouèrent un rôle extrêmement important en remplaçant le shāh de l'Empire perse dans l'exercice...

  • SA‘DI (1213?-1291)

    • Écrit par Mohammad Hassan REZVANIAN
    • 1 510 mots

    Parmi les auteurs classiques de l'Iran, il convient de réserver une place à part à Cheikh Sa‘di de Chirāz, dont l'œuvre – en particulier le Gulistān et le Boustān – jouit depuis plus de six siècles d'une très grande popularité non seulement en Iran mais dans d'autres pays de l'Orient...

  • SANĀ'I (1080 env.-env. 1131)

    • Écrit par Philippe OUANNÈS
    • 164 mots

    C'est sous le nom de Sanā'i qu'est connu Abū'l-Majd Majdud, l'un des trois grands auteurs de masnavis mystiques avec ‘Attār et Djalāl al Dīn Rūmī. On sait peu de chose sur sa vie. Il vécut à la cour de Ghazni auprès du sultan Bahrām Shāh (1118-1157) en tant que poète et panégyriste officiel. Touché...

  • SOHRAWARDĪ ou SUHRAWARDĪ SHIHĀBODDĪN YAHYĀ (1155-1191)

    • Écrit par Christian JAMBET
    • 4 435 mots

    Par sa philosophie de l'illumination (ishrāq), Sohrawardī a renouvelé la mystique islamique. Il interprète le monde comme l'effusion hiérarchisée des lumières immatérielles, tombant sur l'écran ténébreux de la matière. Il unit l'héritage d'Aristote et d'Avicenne...

  • ZĀKĀNĪ ‘UBAYD-I (1300 env.-1371)

    • Écrit par Philippe OUANNÈS
    • 256 mots

    Venu jeune à Chirāz, pour y parfaire pendant quelques années sa formation, ‘Ubayd-i Zākānī retourne à Qazwīn, sa ville natale, en tant que juge, avant de se rendre à Bagdad. On connaît mal la vie de ce contemporain de Hāfiz, peut-être à cause du peu d'estime qu'il inspire : même ses œuvres sérieuses...