Écrivains persans
3257‘AṬṬĀR FARĪD AL-DĪN MUḤAMMAD B. IBRAHĪM dit (1119 env.-env. 1190)
Poète persan du xiie siècle, ‘Aṭṭār fut un maître, car s'il rassemble les conceptions évoluées d'un milieu de spirituels cheminant vers le mystère divin, son but est de guider. Il décrit une expérience qui lui semble concerner la condition humaine tout entière, celle de l'homme qui, pour cesser d'être dérouté, doit entreprendre vers le fond de l'âme u […] Lire la suite
BĪRŪNĪ (973-1050)
Abū l-Rayḥān Muḥammad b. Aḥmad al-Bīrūnī (ou Bērūnī) naquit à Kāth, capitale du Khwārizm, ou peut-être dans un faubourg d'où il aurait tiré son nom de Bīrūnī (persan : bīrūn, à l'extérieur). Selon A. M. Belenitski, il serait issu d'une famille pauvre et artisanale (il fait lui-même allusion à la gêne qu'il connut étant jeune, et il parle de sa mère en la désignant, selon une ex […] Lire la suite
DAQĪQĪ ABŪ MANṢŪR MUḤAMMAD IBN AḤMAD (mort en 976/81)
Panégyriste des princes samanides, Abū Mansūr Muḥammad ibn-Aḥmād Daqīqī est l'un des plus grands poètes du xe siècle.Sur l'ordre du souverain samanide Abū Ṣalāh Mansūr ibn-Nūh, il commence la versification d'un poème épique appartenant à la tradition nationale, connu sous le nom de Goshtāsb-Namā. Ce poème, relatif au roi Goshtāsb e […] Lire la suite
DJĀMĪ (1414-1492)
La famille de Djāmī (Mawlānā Djāmī) est originaire de Dasht, village de la région d'Iṣfahān ; son père quitta Djām pour regagner sa région natale, en compagnie de son fils encore enfant. Djāmī étudiera la littérature et la théologie et adhérera bientôt à la secte sūfi des naqshbandi. Il effectue le pèlerinage à La Mekke, se rend à Damas et à Tabrīz avant de se fixer à Hārat. Sa vie à la cour ne se […] Lire la suite
FIRDOUSI (940 env.-env. 1020)
Le grand poète épique de la littérature persane est un de ces hommes qui viennent bien à leur temps. Du fond des âges, par oral, par écrit, la culture iranienne avait amassé quantité de matériaux divers, tels les mythes de l'Iran païen, l'histoire du monde vue par Zoroastre, les gestes princières des Scythes ou des Parthes, des chroniques, des romans et des […] Lire la suite
FOUZOÛLÎ (1495 env.-env. 1556)
Arabes, Persans et Turcs (Azéris ou Ottomans) se sont accordés pour reconnaître en Fouzoûlî l'un de leurs plus grands poètes « classiques ». La critique moderne le considère unanimement comme l'un des auteurs les plus brillants et les plus représentatifs de la littérature islamique du xvie siècle.Lettré accompli d'origine turque, Fouzoûlî (Muhammad ib […] Lire la suite
GÜLSHEHRI (XIVe s.)
Par son ancienneté et la qualité de sa poésie, Gülshehri, en réalité Sheikh Ahmed, est l'un des principaux représentants de la tradition iranienne ; sa fidélité au classicisme persan autoriserait même à le qualifier de puriste. Les données biographiques sont des plus vagues ; on considère seulement comme acquis qu'il vécut à la fin du xiiie et dans la […] Lire la suite
ḤĀFIẒ DE CHĪRĀZ (1320 env.-env. 1389)
S'il est vrai que des affinités de pensée lient étroitement les écrivains majeurs d'un pays et le peuple auquel ils appartiennent, Ḥāfiẓ peut être considéré comme un exemple particulièrement remarquable à cet égard dans la littérature persane.Au mépris des contraintes religieuses et sociales qui sévissaient à cette époque de fanatisme et d'obscurantisme virulents, où les moindres écarts aux conven […] Lire la suite
IQBĀL MOHAMMAD (1873-1938)
Philosophe et poète qui contribua à la fondation du Pakistan, Iqbāl (Ikbāl) est né au Pandjāb, dans une famille de brahmanes du Cachemire convertis à l'islam depuis trois siècles. Il se rend en Europe en 1905, où il rencontre notamment Mac Taggart et Bergson ; il étudie à Cambridge, soutient en Allemagne un doctorat […] Lire la suite
IRADJ MIRZĀ (1874/75-1926)
Membre de la branche cadette de la famille royale des Qadjar, le poète persan Iradj Mirzā reçoit une excellente éducation qui lui donne une parfaite maîtrise de l'arabe et du français ; de plus, il est familier de l'anglais et du russe. Il se trouve placé au confluent des cultures orientale et occidentale. Il accepte quelque temps de remplir les fonctions de poète officiel, mais sa nature calme et […] Lire la suite
KHAYYĀM ‘UMAR (1021 env.-env. 1122)
Apprécié de son vivant dans son pays natal pour ses qualités de savant astronome, Khayyām n'a connu sa véritable vogue poétique à travers le monde – plus particulièrement dans les pays anglo-saxons – qu'à partir de 1859, année où le poète anglais Edward Fitzgerald publia son ingénieuse adaptation en vers des rubā‘iyyāt. Dès lors, une multitude de traductions faites en plusieurs […] Lire la suite
NAILĪ (mort en 1666)
À Constantinople où il naquit et vécut, Nailī semble avoir mené une vie humble et calme, puisqu'il était fonctionnaire à l'administration des mines de l'Empire. Bien que son influence sur la littérature turque ait été peu durable, Nailî est considéré comme le poète du renouveau de la période post-classique. Très influencé par les modèles persans, il composait dans une langue lourde et difficile ma […] Lire la suite
NESIMĪ (mort en 1404)
Né dans la région de Bagdad et vraisemblablement d'origine turkmène, Nesimī est un grand poète du Divan, mais surtout un poète mystique. Le rôle de cet adepte du houroufisme fut en effet fondamental pour la propagation de cette croyance en Asie Mineure. Il connut d'ailleurs une mort atroce à cause de ses vers jugés blasphématoires et hérétiques par l'orthodoxie sunnite qui ne pouvait tolérer l'exp […] Lire la suite
NIẒĀMĪ ou NEZAMÉ DE GANDJE (1140 env.-env. 1202)
La tradition littéraire iranienne veut que chaque genre ait son maître unique et irréfutable. Si Ḥāfiẓ, Khayyām et Firdūsī passent respectivement pour les plus illustres représentants du ghazal, du rubā'ī et du ḥamasa (épopée héroïque), Niẓāmī de Gandje (Nézāmi-è Gandjavi), lui, est considéré par les critiques comme celui de l' […] Lire la suite
QĀ'IM MAQAM
Hauts fonctionnaires tous les deux, le père, ‘Isā (1779-1835), et le fils, Abū l-Qāsim (mort en 1831) furent surnommés Qā'im Maqam, ce qui signifie littéralement « qui remplace » ou « lieutenant », parce qu'ils jouèrent un rôle extrêmement important en remplaçant le shāh de l'Empire perse dans l'exercice du pouvoir. Le fils, tombé en disgrâce à la mort de Fath ‘Alī, fut exécuté sur les ordres du s […] Lire la suite
SA‘DI (1213?-1291)
Parmi les auteurs classiques de l'Iran, il convient de réserver une place à part à Cheikh Sa‘di de Chirāz, dont l'œuvre – en particulier le Gulistān et le Boustān – jouit depuis plus de six siècles d'une très grande popularité non seulement en Iran mais dans d'autres pays de l'Orient comme l'Inde ou la Turquie. C'est a […] Lire la suite
SANĀ'I (1080 env.-env. 1131)
C'est sous le nom de Sanā'i qu'est connu Abū'l-Majd Majdud, l'un des trois grands auteurs de masnavis mystiques avec ‘Attār et Djalāl al Dīn Rūmī. On sait peu de chose sur sa vie. Il vécut à la cour de Ghazni auprès du sultan Bahrām Shāh (1118-1157) en tant que poète et panégyriste officiel. Touché par l'enseignement et la pratique soufie, il quitte Ghazni pour Marw et s'engage à partir de ce mome […] Lire la suite
SOHRAWARDĪ ou SUHRAWARDĪ SHIHĀBODDĪN YAHYĀ (1155-1191)
Par sa philosophie de l'illumination (ishrāq), Sohrawardī a renouvelé la mystique islamique. Il interprète le monde comme l'effusion hiérarchisée des lumières immatérielles, tombant sur l'écran ténébreux de la matière. Il unit l'héritage d'Aristote et d' […] Lire la suite
ZĀKĀNĪ ‘UBAYD-I (1300 env.-1371)
Venu jeune à Chirāz, pour y parfaire pendant quelques années sa formation, ‘Ubayd-i Zākānī retourne à Qazwīn, sa ville natale, en tant que juge, avant de se rendre à Bagdad. On connaît mal la vie de ce contemporain de Hāfiz, peut-être à cause du peu d'estime qu'il inspire : même ses œuvres sérieuses sont truffées d'anecdotes, d'allusions scabreuses et de satires violentes. Pourtant, c'est vraisemb […] Lire la suite