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DJĀMĪ (1414-1492)

La famille de Djāmī (Mawlānā Djāmī) est originaire de Dasht, village de la région d'Iṣfahān ; son père quitta Djām pour regagner sa région natale, en compagnie de son fils encore enfant. Djāmī étudiera la littérature et la théologie et adhérera bientôt à la secte sūfi des naqshbandi. Il effectue le pèlerinage à La Mekke, se rend à Damas et à Tabrīz avant de se fixer à Hārat. Sa vie à la cour ne semble atténuer en rien ses convictions sūfi. Il est le panégyriste officiel des princes timūrides et jouira de grandes faveurs, en particulier sous le règne de Sulṭān Ḥusayn Manṣūr ben Bayqarā et de son ministre Mīr ‘Alī Shīr Nawa‘ī, lui-même poète, et avec lequel il est très lié.

Djāmī est l'un des derniers grands poètes sūfi écrivant dans la tradition des classiques. Niẓāmī, Sa‘adī et Hāfiz sont ses modèles favoris. Son œuvre abondante se compose de morceaux en prose, de biographies de mystiques, tel Nafahat ul-Ūns, des essais historiques et littéraires. Son Bahāristān, recueil d'anecdotes en prose mêlée de vers, à l'imitation du Gulestān de Sa‘adī, est d'un contenu très varié. Il a divisé lui-même son dīwān en trois parties. Son mathnawī, Haft awrāng (Les Sept Étoiles de la Grande Ourse), composé à l'imitation de la Khamsā de Niẓāmī, comprend sept parties : parmi les plus célèbres, on peut citer Yūsuf wā-Zulaykha, retraçant la vie de Joseph et de la femme de Putiphar, et Salamān Wā-Absāl.

— Michèle ÉPINETTE

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Pour citer cet article

Michèle ÉPINETTE. DJĀMĪ (1414-1492) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • MADJNŪN (VIIe-VIIIe s.)

    • Écrit par Sayed Attia ABUL NAGA
    • 416 mots

    Personnage semi-légendaire, surnommé le Madjnūn parce qu'il devient « fou » d'amour, Qays b. Mulawwaḥ appartient à la tribu de Banū ‘Amīr. Il est le type du poète ‘uḏrî qui meurt à cause de son amour malheureux, d'où sa célébrité dans le monde islamique. Son histoire est simple : il aime une...

Voir aussi