Michèle ÉPINETTE
licenciée ès lettres (arabe classique et persan)
ABŪ MUSLIM (mort en 755)
Chef du mouvement révolutionnaire ‘abbāside qui éclata dans le Khurāsān en 747, Abū Muslim joue un rôle important dans la chute de la dynastie umayyade. Abū Muslim serait un esclave d'origine persane. Il entre au service des Banū ‘Idjl à Kūfa, où il aura son premier contact avec le shī‘isme. Emprisonné quelque temps, il sera libéré par les membres du mouvement ‘abbāside qui utiliseront ses convict […] Lire la suite
ANVARĪ AVḤAD AL-DĪN MUḤAMMAD (1125?-1189 ou 1191)
L'un des plus brillants panégyristes persans du xiie siècle. Anvarī passe sa jeunesse à Tūs, où il étudie la littérature, les mathématiques, la philosophie et la métaphysique.Admis à la cour du sultan seldjūkide Sandjār, il jouit de grandes faveurs. Durant la captivité de son protecteur, il compose une élégie célèbre, Larmes du Khorassā […] Lire la suite
BAHRĀM ou VAHRĀM LES
Rois sassanides de Perse (iiie-Ve s.). Leur nom, Bahrām ou Vahrām, est dérivé du pehlevi varahran et de l'avestique verethraghna. Bahrām Ier (273-276) était le second fils de Šāhpūr Ier et le frère de […] Lire la suite
BAHRĀM TCHŪBĪN, roi de Perse (590-591)
Originaire de Raï, Bahrām Čūbīn (Tchūbīn) était le fils de Bahrām Gošnasp, de la grande famille des Mihrān qui prétendait descendre des Arsacides. Militaire brillant, très populaire parmi ses troupes, ambitieux et plein d'orgueil, Bahrām Čūbīn avait combattu heureusement les peuples qui menaçaient les frontières du nord et de l'est et battu les Turcs. Chargé ensuite du commandement suprême dans la […] Lire la suite
DAQĪQĪ ABŪ MANṢŪR MUḤAMMAD IBN AḤMAD (mort en 976/81)
Panégyriste des princes samanides, Abū Mansūr Muḥammad ibn-Aḥmād Daqīqī est l'un des plus grands poètes du xe siècle.Sur l'ordre du souverain samanide Abū Ṣalāh Mansūr ibn-Nūh, il commence la versification d'un poème épique appartenant à la tradition nationale, connu sous le nom de Goshtāsb-Namā. Ce poème, relatif au roi Goshtāsb e […] Lire la suite
DJĀMĪ (1414-1492)
La famille de Djāmī (Mawlānā Djāmī) est originaire de Dasht, village de la région d'Iṣfahān ; son père quitta Djām pour regagner sa région natale, en compagnie de son fils encore enfant. Djāmī étudiera la littérature et la théologie et adhérera bientôt à la secte sūfi des naqshbandi. Il effectue le pèlerinage à La Mekke, se rend à Damas et à Tabrīz avant de se fixer à Hārat. Sa vie à la cour ne se […] Lire la suite
DJOVAYNĪ (1226-1283)
Né dans le petit village de Azādvār du district de Djovayn (à l'ouest du Khurasān) et mort à Arrān. ‘Alā al-Dīn ‘Aṭā Malik Djovaynī (ou Djuwaynī) est l'un des plus grands historiens de l'époque mongole.Son ouvrage principal, Tārikh-e Djahān Goshāy, donne des indications sur sa vie : très jeune, et contre le gré de son père, il choisit la carrière de fonctionnaire et entre au se […] Lire la suite
IBN AL-NADĪM (936/37-env. 995)
On connaît peu de choses de la vie d'Ibn al-Nadīm, sinon qu'il exerce à Baghdad le métier de copiste-libraire, vendant et copiant des manuscrits. Il partage avec ses anciens maîtres, al-Sīrāfī et le philosophe ‘Abū Sulaymān al-Manṭiqī, un intérêt pour la philosophie grecque, en particulier celle d'Aristote. Il appartient au cercle d' ‘Īsā b. ‘Alī, chez lequel il rencontre le philosophe chrétien Ib […] Lire la suite
‘IRĀQĪ (1211-1289)
Dès la fin de ses études, Fakh ed-dīn Ebrahim ‘Irāqī mène une vie de derviche errant, se rendant successivement en ‘Irāq, en Inde, à Mūltān, où il s'attache au shaykh Bahā' ed-dīn Zakariyyā qu'il célèbre dans plusieurs de ses qaṣida. A la mort de celui-ci, ‘Irāqī prend sa succession, mais, jalousé par plusieurs de ses disciples, il décide de partir vers le Ḥidjāz. Poursuivant s […] Lire la suite
KŪBRĀ NADJM AL-DĪN (1145-1226)
Mystique iranien, fondateur de l'importante secte ṣūfi des Kūbrawiyya ou Dhahasiyya. Au cours d'un voyage qu'il effectue en Égypte, Nadjm al-dīn Kūbrā rencontre le shaykh Rūzbihān al-Wazzān al-Misrī et devient son disciple. Il reste quelque temps auprès de son maître, dont il épouse la fille. Il se rend ensuite à Tabrīz, afin d'y suivre l'enseignement théologique de l'imām Abū Nasr Ḥafda. C'est de […] Lire la suite