Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SPINELLES

Les spinelles chromifères

Les minéraux de la série chromifère ont comme formule générale :

Leurs caractéristiques extérieures sont pratiquement identiques ; aussi ne peut-on les différencier que par l'analyse chimique.

Spinelles chromifères : nomenclature - crédits : Encyclopædia Universalis France

Spinelles chromifères : nomenclature

Selon la composition, on distingue les composés définis idéaux : magnésiochromite MgCr2O4 ; ferrochromite, ou chromite sensu stricto (Fe2+, Mg) (Cr, Al, Fe3+)2O4. La classification proposée par G. A. Sokolov (1946) permet de situer tous les spinelles chromifères sur deux diagrammes accolés : sur le diagramme triangulaire sont notées les proportions moléculaires dans le groupe R23+O3(Al2O3, Fe2O3, Cr2O3) ; sur le second, sont inscrites les proportions moléculaires dans le groupe (R2+O(FeO, MgO). Ainsi tout spinelle chromifère est représenté par deux points : les termes de picotite, chromite, par exemple, sont définis par le premier point (diagramme triangulaire) ; ils sont complétés par un préfixe ou un adjectif déterminé par la position du second point dans l'autre diagramme.

Les chromospinelles se rencontrent presque exclusivement dans les roches ignées ultrabasiques (dunites, harzburgites, lherzolites) et les serpentines. Il existe une relation entre la composition du chromospinelle et la nature de la roche : les chromospinelles des dunites ont, en général, une teneur élevée en chrome et faible en aluminium ; ceux des lherzolites ont une teneur faible en chrome et élevée en aluminium ; les chromospinelles des harzburgites et werlhites ont une composition intermédiaire.

Les spinelles chromifères constituant les minerais des gîtes contiennent plus de chrome et de magnésium et moins d'aluminium et de fer que les spinelles chromifères accessoires des roches encaissantes qui leur sont associées. Certaines météorites renferment des spinelles chromifères.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur émérite de l'université de Nancy-I

Classification

Pour citer cet article

Joseph BOLFA. SPINELLES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Classification des spinelles - crédits : Encyclopædia Universalis France

Classification des spinelles

Structure du spinelle MgAl<inf>2</inf>O<inf>4</inf> - crédits : Encyclopædia Universalis France

Structure du spinelle MgAl2O4

Magnétite - crédits : R. Appiani/ De Agostini/ Getty Images

Magnétite

Autres références

  • COULEUR DES MINÉRAUX

    • Écrit par André JULG
    • 3 516 mots
    • 3 médias
    L'ion Cr3+ joue un grand rôle dans les spinelles. Par exemple, dans le rubis de Ceylan, MgAl2O4, la couleur rouge-pourpre provient du remplacement d'atomes d'aluminium par du chrome. Citons aussi l'alexandrite, variété impure de chrysobéryl (BeAl2O4), qui contient en plus des ions...
  • EXTINCTIONS BIOLOGIQUES

    • Écrit par Eric BUFFETAUT, Valérie CHANSIGAUD
    • 8 302 mots
    • 4 médias
    ...semblables aux tectites éjectées dans l'atmosphère lors de collisions de météorites, ont aussi été observées dans cette couche argileuse, ainsi que des minéraux magnétiques très particuliers, des spinelles nickelifères, qui se forment lors de l'oxydation de la surface d'une météorite lorsque...
  • GEMMES

    • Écrit par Jean-Paul POIROT, Henri-Jean SCHUBNEL
    • 6 216 mots
    • 26 médias
    Le spinelle, oxyde de magnésium et d'aluminium, est de couleurs très variées : rouge (de toute intensité), violacé, orangé, bleu, brun. La variété rose-rouge était très employée au Moyen Âge. C'est un minéral de haute température, typique du métamorphisme de contact. Les meilleures pierres proviennent...
  • MAGNÉTISME

    • Écrit par Damien GIGNOUX, Étienne de LACHEISSERIE, Louis NÉEL
    • 15 617 mots
    • 14 médias
    Le premier exemple de ferrimagnétisme est celui des spinelles Fe2O3. MO, où M est un métal bivalent comme Ni, Co, Mn, etc., et celui de la magnétite Fe3O4 en particulier. Depuis longtemps, l'attention avait été attirée par la faiblesse de leur aimantation à saturation, par rapport aux valeurs...
  • Afficher les 7 références

Voir aussi