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SECTIONS PARISIENNES

Pour les élections aux États généraux, un règlement royal du 13 avril 1789 avait divisé en soixante districts la ville de Paris, précédemment formée de vingt et un quartiers. Après la révolution municipale, un décret du 21 mai 1790 (publié le 27 juin) supprima l'ancienne organisation : « La ville de Paris est divisée en quarante-huit sections », où se réunissent en assemblées primaires, pour les élections, les citoyens actifs. Parmi les plus célèbres de ces sections, citons celles de la Bibliothèque (ensuite Le Peletier), de la place Vendôme (puis des Piques), du Louvre (puis Muséum), de la Halle au blé (puis Contrat social) et de l'Arsenal sur la rive droite, des Quatre-Nations (puis Unité), du Théâtre-Français, de l'Observatoire et du Jardin des Plantes sur la rive gauche. Progressivement, les sections perdent leur caractère strictement électoral et les citoyens actifs y sont éliminés au profit des passifs. Salariés, artisans et petits commerçants deviennent majoritaires ; les assemblées siègent en permanence ; des comités de surveillance sont institués. La section est devenue le principal rouage du Paris révolutionnaire. Ce sont les sections de la capitale qui jouent le rôle décisif lors de la journée du 10 août ou lors de la chute de la Gironde le 2 juin 1793. Après Thermidor, les royalistes y développent à leur tour leur influence dans les quartiers aisés. C'est la section Le Peletier qui lance le signal de l'insurrection du 13 vendémiaire qui sera brisée par Bonaparte. La Constitution de l'an III substituera aux sections douze arrondissements.

— Jean TULARD

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-IV-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Jean TULARD. SECTIONS PARISIENNES [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • COMMUNE DE PARIS (1792)

    • Écrit par Jean DÉRENS
    • 1 033 mots

    Municipalité insurrectionnelle qui siégea à l'Hôtel de Ville de Paris du 10 août au 2 décembre 1792, poussa au renversement de la royauté et à diverses mesures révolutionnaires, avant de s'incliner devant la Convention, nouvellement élue. La Commune de 1792 illustre le rôle de Paris...

  • GARDE NATIONALE

    • Écrit par Jean TULARD
    • 891 mots

    Le 13 juillet 1789, le comité permanent des électeurs décide la constitution d'une force armée de 48 000 hommes pour assurer le maintien de l'ordre dans la capitale. Son commandement est confié le 15 juillet à La Fayette. Elle reçoit le nom de garde nationale. Dans la plupart des villes et...

  • RÉVOLUTION FRANÇAISE

    • Écrit par Jean-Clément MARTIN, Marc THIVOLET
    • 29 554 mots
    • 3 médias
    Ainsi le pouvoir est-il dorénavant clairement en jeu, et de nouvelles forces – sans-culottes, sections parisiennes organisées dans la Commune de Paris, fédérés – viennent de faire leur apparition sur la scène politique, doublant les députés. L'initiative politique est pourtant reprise par Danton,...

Voir aussi