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NEIGE

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La formation des flocons de neige

Neige : cristaux en étoile - crédits : Encyclopædia Universalis France

Neige : cristaux en étoile

Les flocons de neige se forment par collision et agrégation d’une multitude de petits cristaux de glace. Leur taille est généralement comprise entre 2 et 5 millimètres, mais elle peut parfois atteindre 2 centimètres.

Pour qu’il y ait collision, il faut que les cristaux aient des vitesses différentes et se rencontrent. On constate, par exemple, que la vitesse de chute des cristaux en forme de prisme augmente avec la taille, alors que celle des cristaux non givrés du type plaque reste constante. La probabilité pour que ces derniers se rencontrent est donc faible, sauf s’ils sont suffisamment près les uns des autres pour être aspirés par les effets de sillage. La vitesse de chute des cristaux givrés (à la surface desquels des gouttelettes en surfusion ont congelé) varie selon leur densité et leurs dimensions. Le givrage des particules de glace favorise donc leurs collisions.

Pour qu’il y ait croissance par agrégation, il ne suffit pas que les cristaux de glace se rencontrent ; il faut aussi qu’ils restent soudés après leur collision. Leur capacité d’adhérence est essentiellement déterminée par leur forme et par la température ambiante. Les cristaux complexes, comme les dendrites, adhèrent facilement les uns aux autres, car ils s’entrelacent lors de la collision. En revanche, deux plaquettes auront tendance à rebondir l’une sur l’autre. La probabilité d’adhérence augmente aussi quand la température croît. Elle devient importante pour des températures supérieures à – 10 0C, car, à de telles températures, les cristaux de glace sont couverts d’une mince pellicule d’eau liquide de quelques dixièmes de nanomètres (10 millionièmes de millimètre) qui congèle lors de la collision et assure la jonction entre les cristaux.

À des températures inférieures à – 10 0C, les cristaux en suspension parviennent difficilement à rester soudés, ce qui explique la faible probabilité de chutes de neige lorsqu’il fait aussi froid.

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Classification

Pour citer cet article

Jean-Pierre CHALON. NEIGE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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Médias

Cristaux de glace en gros plan - crédits : Saiko3p/ Shutterstock

Cristaux de glace en gros plan

Neige : morphologie des cristaux - crédits : Encyclopædia Universalis France

Neige : morphologie des cristaux

Cristaux de glace - crédits : Encyclopædia Universalis France

Cristaux de glace

Autres références

  • ANTARCTIQUE

    • Écrit par , , , et
    • 16 481 mots
    • 24 médias
    L'indlandsis est alimenté par des précipitations neigeuses dont l'importance est déterminée à partir de la datation des couches successivement déposées. Les précipitations annuelles sont de moins de 5 centimètres (équivalent en glace) sur les régions centrales et de 60 à 70 centimètres sur les régions...
  • AVALANCHES

    • Écrit par
    • 3 102 mots
    • 1 média

    Une avalanche est le mouvement qui, à partir d'un point, se communique à tout ou partie de la neige déposée sur une pente de montagne. On appelle aussi avalanche le mouvement qui suit le départ en bloc d'une masse de neige déposée sur la même pente.

    Les avalanches se produisent dans...

  • DÉPRESSION, météorologie

    • Écrit par
    • 3 426 mots
    • 6 médias
    ...généralement sur 400 à 800 kilomètres et ne durent qu’un jour ou deux. Elles réduisent fortement la visibilité et peuvent entraîner des conditions de blizzard, des chutes de neige abondantes et des coups de vent violents. La plupart d’entre elles se développent aux latitudes élevées, lors du passage d’air très...
  • GLACE

    • Écrit par
    • 7 940 mots
    • 9 médias

    L'homme a connu et baptisé la forme solide de l' eau depuis les temps les plus reculés, ce qui nous vaut des noms très différents selon les langues : glace, ghiaccio, hielo... dans les langues latines ; is, Eis, ice... dans les langues germaniques ; led, lod... dans les langues slaves. Si cette découverte...

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