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ASSURANCE Économie de l'assurance

Fraude

La fraude est susceptible de fragiliser considérablement l'efficacité du partage des risques par les marchés d'assurance et de nombreux assureurs accordent une importance croissante à la prévention et à la détection des comportements frauduleux. La fraude à l'assurance peut apparaître soit au moment de la souscription du contrat, soit lorsqu'un assuré demande le paiement d'indemnités à la suite d'un sinistre. Dans le premier cas, la fraude est en général associée à un comportement de dissimulation des risques réels de l'assuré. C'est le cas, par exemple, lorsqu'un assuré ne déclare pas son état de santé de manière véridique au moment de souscrire une assurance-vie ou une assurance-invalidité. L'assureur peut annuler rétroactivement le contrat s'il est en mesure de prouver la mauvaise foi de l'assuré au moment de la souscription. Dans le deuxième cas, la fraude consiste soit à exagérer les dommages déclarés à l'occasion d'un sinistre, soit à inventer de toutes pièces un sinistre imaginaire. Face à ce risque de fraude, les assureurs mettent en place des procédures de vérification des dommages qui vont de la simple expertise au transfert des dossiers douteux devant un service d'enquêtes spécialisé. L'analyse économique de la fraude à l'assurance a mis l'accent sur le comportement des fraudeurs qui peuvent falsifier les dommages subis ainsi que sur la collusion entre assuré et prescripteur (médecin, garagiste...) qui souvent favorise la fraude.

— Pierre PICARD

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris X-Nanterre et à l'École polytechnique

Classification

Pour citer cet article

Pierre PICARD. ASSURANCE - Économie de l'assurance [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ACTUARIAT & ACTUAIRES

    • Écrit par Georges BLUMBERG
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    L'activité appelée actuariat, accomplie par des actuaires, consiste à faire des calculs de probabilités à partir de renseignements statistiques. Ces calculs sont le plus souvent destinés à établir des taux de primes d'assurance en tenant compte de la fréquence des risques courus : mortalité, maladie,...

  • BANQUE - Économie de la banque

    • Écrit par Emmanuelle GABILLON, Jean-Charles ROCHET
    • 7 908 mots
    • 3 médias
    ...banque dans la faillite. Ce scénario, qui correspondait assez bien aux crises bancaires jusqu'aux années 1950, est devenu complètement obsolète depuis l'instauration de systèmes d'assurance des dépôts dans la plupart des pays développés. Ainsi, en cas de faillite bancaire, les déposants sont remboursés...
  • BANQUE - Supervision prudentielle

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  • COFACE (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur)

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