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HISPANIOLA

Baptisée « la Española » lors de sa découverte par Christophe Colomb en 1492, cette île des Grandes Antilles devint, par déformation, Hispaniola, son nom américain étant Haïti (Grande Terre) ou Quiqueya (Terre haute). Par la suite, on prit coutume de l'appeler Saint-Domingue, du nom de sa capitale (Santo Domingo) fondée en 1496 par Bartolomé Colomb. Elle s'étend sur 76 480 kilomètres carrés au sud du 20e parallèle et mesure environ 650 kilomètres d'est en ouest et 250 kilomètres du nord au sud dans sa plus grande largeur. Son relief, très accidenté, présente une alternance de chaînes plissées, de horsts et de fossés d'effondrement disposés en bandes parallèles du nord au sud (point culminant : Pico Duarte, 3 175 mètres dans la Cordillère centrale). Les plaines assez vastes se trouvent dans le Sud-Est et dans le Centre nord-ouest. De très grandes variations de l'exposition par rapport aux alizés provoquent une pluviométrie très contrastée d'une région à l'autre.

L'occupation espagnole au xvie siècle resta limitée à la plaine du Sud-Est, autour de Santo Domingo, et à la vallée de Cibao, à cause du manque de métaux précieux. Aussi, à partir de 1625, les Français commencèrent-ils à s'installer à l'île de la Tortue, puis dans les petites plaines de la partie occidentale. En 1697, l'Espagne reconnut à la France la possession de cette région. En 1804, la colonie française devint indépendante sous le nom de république d'Haïti ; après l'occupation haïtienne de 1822 à 1843, la partie espagnole proclama à son tour son indépendance en 1844 sous le nom de république Dominicaine. Actuellement, Hispaniola est partagée en deux États : à l’ouest, la république d’Haïti, 27 750 kilomètres carrés et, à l'est, la république Dominicaine, 48 730 kilomètres carrés.

— Jean-Claude GIACOTTINO

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Pour citer cet article

Jean-Claude GIACOTTINO. HISPANIOLA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géologie

    • Écrit par Jean AUBOUIN, René BLANCHET, Jacques BOURGOIS, Jean-Louis MANSY, Bernard MERCIER DE LÉPINAY, Jean-François STEPHAN, Marc TARDY, Jean-Claude VICENTE
    • 24 158 mots
    • 23 médias
    ...Campanien (80 Ma), qui dégénère parfois à sa base en un complexe à blocs, à matrice serpentineuse, contenant de rares blocs de gneiss paléozoïque ou précambrien. EnHispaniola, la nappe comprend des termes volcano-sédimentaires (formation Siete Cabezas) datés du Santonien-Campanien (de 85 à 80 Ma).
  • AMÉRIQUE (Histoire) - Amérique espagnole

    • Écrit par Jean-Pierre BERTHE
    • 21 855 mots
    • 13 médias
    ...terres nouvelles des factoreries commerciales, à l'exemple des Génois au Levant et des Portugais en Afrique. C'est ainsi qu'il fonde, en 1494, dans l'île Española (Haïti), un établissement permanent, forteresse et comptoir de traite plutôt que ville : la Isabela. La ville de Saint-Domingue est fondée...
  • CIBONEY

    • Écrit par Agnès LEHUEN
    • 243 mots

    Population indienne de la mer des Caraïbes, les Ciboney habitent les îles d'Hispaniola et de Cuba ; leur nom vient de l'arawak et signifie « ceux qui habitent des grottes ». À l'époque des premiers contacts avec les Européens, ils furent relégués dans les régions retirées de ces îles par...

  • COLOMB CHRISTOPHE (1451 ou 1452-1506)

    • Écrit par Marianne MAHN-LOT
    • 2 196 mots
    • 2 médias
    ...jusqu'à Cuba, l'amiral repart en laissant un groupe de ses compagnons dans l'île d'Haïti, qu'il nomme l'île Espagnole («  Hispaniola »). Il recevra un accueil triomphal à son retour en Espagne. Et la lettre par laquelle il raconte la découverte du « nouveau monde » sera aussitôt...
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Voir aussi