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6-28 octobre 2020

France. Annonce du reconfinement de la population

Le 6, Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) passent en zone d’alerte maximale au regard de la situation sanitaire, ce qui implique notamment la fermeture des bars. La mise en place d’un protocole sanitaire renforcé doit permettre aux restaurants de rester ouverts – et donc à ceux de la métropole d’Aix-Marseille de rouvrir. Dans les zones d’alerte renforcée et d’alerte maximale, les établissements d’enseignement supérieur doivent réduire de moitié le nombre d’étudiants accueillis en présentiel.

Le 10, les villes de Lille, Grenoble, Lyon et Saint-Étienne passent à leur tour en zone d’alerte maximale.

Le 13, la mission sur l’évaluation de la gestion de la crise sanitaire confiée en juin par le président Emmanuel Macron à l’infectiologue suisse Didier Pittet remet un premier rapport d’étape. Analysant les effets de la première vague épidémique, celui-ci place la France en position intermédiaire par rapport à ses voisins européens en matière d’excès de mortalité comme de chute de l’activité. Le rapport relève toutefois des « défauts manifestes d’anticipation, de préparation et de gestion » qui expliquent que « le citoyen français a beaucoup moins confiance dans son gouvernement que les Italiens ou les Allemands ». Il met en cause la manière dont a été imposé le confinement, ainsi que la communication du gouvernement et la mauvaise gestion des résultats de dépistage. Il préconise d’« associer davantage les parties prenantes », estimant qu’« on ne peut pas gérer une telle crise par le haut ».

Le 14, lors d’un entretien télévisé, Emmanuel Macron annonce l’instauration, à compter du 17, d’un couvre-feu entre 21 heures et 6 heures en Île-de-France et dans huit métropoles (Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne). Le chef de l’État reconnaît de « vraies difficultés » en matière de dépistage, ainsi que l’échec de l’application StopCovid qui devait permettre d’identifier les contacts des personnes positives à la Covid-19. Enfin, Emmanuel Macron annonce le versement d’une « aide exceptionnelle » aux personnes les plus démunies.

Le 14 également, le gouvernement rétablit par décret l’état d’urgence sanitaire dont le pays était sorti en juillet.

Le 21, le Premier ministre Jean Castex charge l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré de consulter « l’ensemble des parties prenantes » sur l’éventuel report des élections départementales et régionales de mars 2021.

Le 22, il annonce l’extension du couvre-feu à cinquante-quatre départements.

Le 28, lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron annonce le reconfinement de la population à compter du 30 et « a minima jusqu’au 1er décembre », afin de faire face à une deuxième vague épidémique qui sera « sans doute plus dure et meurtrière que la première ». Il rejette les alternatives au confinement qu’il juge inefficaces : recherche de l’immunité collective, confinement des seules personnes à risques ou stratégie de dépistage massif. « Le “quoi qu’il en coûte” se poursuivra », précise le chef de l’État. Le Premier ministre précisera le lendemain le détail des mesures qui doivent s’appliquer en métropole et en Martinique. Les restrictions de circulation sont remises en vigueur. Les commerces non essentiels, les bars et les restaurants doivent fermer leurs portes. Le télétravail est réinstauré. Contrairement au confinement du printemps, les crèches, écoles, collèges et lycées, ainsi que les services publics restent ouverts, et les maisons de retraite peuvent continuer à accueillir les familles.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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