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6-28 août 1981

France - Iran. Tension entre Paris et Téhéran

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Le 6, une cinquantaine de Français résidant en Iran sont empêchés par des gardiens de la révolution de quitter Téhéran. François Mitterrand avait décidé, dès le 3, d'inviter les ressortissants français à regagner Paris pour les soustraire aux menaces pesant sur eux après l'octroi, le 29 juillet, de l'asile politique à l'ancien président Bani Sadr et à Massoud Radjavi. Des manifestations avaient eu lieu autour de l'ambassade et le gouvernement français craignait qu'une prise d'otages soit organisée pour obtenir l'extradition des deux personnalités. Cependant un accord est trouvé avec les autorités iraniennes et, les 10 et 12, cent six Français, dont l'ambassadeur Guy Georgy, sont autorisés à quitter Téhéran en empruntant des vols réguliers d'Iran Air.

Le 13, un groupe d'opposants iraniens arraisonne au large de l'Espagne une des trois vedettes livrées par la France : le détournement est exécuté par l'amiral Habibollahi et revendiqué par le mouvement monarchiste Azadegan, basé à Paris et dirigé par le général Bahram Aryana. Les trois vedettes lance-missiles avaient quitté Cherbourg le 2 août : elles représentaient la dernière partie d'un contrat portant sur douze bâtiments passé sous le régime du shah en 1974, et dont l'exécution avait été suspendue après le début de la révolution islamique.

Le 18, la vedette iranienne Tabarzin arrive à Marseille, d'où elle est remorquée, le 19, vers Toulon. Là, les négociations s'engagent avec les pirates, qui finissent par accepter de se rendre : Paris leur accorde l'autorisation de « séjourner en France » alors que Téhéran exige leur extradition.

Le 28, Tabarzin quitte Toulon pour être restituée à l'Iran : elle rejoint les deux autres vedettes Khanjar et Neyzeh vraisemblablement en Algérie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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