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8-30 juillet 1981

France. Débuts du second gouvernement Mauroy

Après la formation du second gouvernement Mauroy, les mesures se succèdent tout au long du mois à un rythme accéléré.

Le 8, le Conseil des ministres décide un important mouvement préfectoral. Quarante-quatre personnes changent d'affectation, huit autres cessent d'exercer des fonctions préfectorales. Yvette Chassagne, qui remplace Charles-Noël Hardy en Indre-et-Loire, est la première femme préfet.

Le 15, le Conseil des ministres adopte un projet de loi relatif aux « droits et libertés des communes, des départements et des régions ». Ce texte, concernant la décentralisation, a été préparé par Gaston Defferre, ministre de l'Intérieur ; la tutelle administrative sur les décisions des collectivités locales est supprimée, les préfets deviennent des commissaires de la République, et cèdent le pouvoir exécutif aux présidents des assemblées départementales et régionales.

Le 17, une circulaire du Premier ministre abroge un texte du 9 mai 1980, qui restreignait l'application de la loi contre le boycottage économique du 7 juin 1977. Le gouvernement s'affirme « soucieux de marquer sans équivoque le caractère intolérable des pratiques racistes », entendant par là moraliser le commerce extérieur de la France.

Le 21, Pierre Mauroy désigne quatorze chargés de mission qui devront établir un contact permanent entre le gouvernement et les entreprises nationalisables. Six d'entre eux suivront particulièrement le secteur bancaire.

Le 24, le gouvernement accorde au groupe Boussac-Saint Frères une aide de 100 millions de francs, à la condition que les frères Willot garantissent leur gestion passée sur leurs biens propres. Jean-Pierre Willot est inculpé d'abus de biens sociaux dans la gestion de la Belle Jardinière et de Christian Dior.

Le 30, le Conseil des ministres prend des mesures en matière d'éducation, avec le remplacement de treize des vingt-huit recteurs, ainsi que du vice-chancelier de l'académie de Paris, et en matière d'énergie avec la décision de suspendre la construction de cinq centrales nucléaires, sans toutefois remettre en cause le programme d'É.D.F. Les écologistes expriment leur amertume, dénonçant « les mensonges et l'intoxication du Parti socialiste, qui veut faire croire avec ses soi-disant gels qu'il a tenu ses promesses ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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