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4-24 décembre 1997

France. Mouvement de revendication des chômeurs

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Le 4, le comité des chômeurs C.G.T. des Bouches-du-Rhône organise une première manifestation à Marseille en vue d'obtenir une « prime de Noël » de 3 000 francs. Ses membres occupent plusieurs agences Assedic de la ville au cours du mois.

Le 15, plusieurs associations de lutte contre le chômage – notamment Agir ensemble contre le chômage –, qui dénoncent l'« attentisme » du gouvernement, lancent une semaine de manifestations sur le thème des « urgences sociales et [des] inégalités », avec le soutien de divers syndicats. Elles réclament une forte revalorisation des minimums sociaux et réclament d'être associées à la préparation de la loi sur les trente-cinq heures. Elles organisent l'occupation tournante d'antennes Assedic dans plusieurs villes de province.

Le 24, Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, adresse une circulaire aux préfets dans laquelle elle demande à ceux-ci de « faire un point des dossiers [de chômeurs] particulièrement difficiles » et de « déterminer les réponses d'urgence les plus adaptées à chacun des cas » en liaison avec les organismes d'aide sociale. Le gouvernement annonce d'autres mesures rapidement applicables, dans l'attente du projet de loi sur l'exclusion qui doit être discuté au Parlement au printemps. Les associations et la C.G.T. maintiennent leurs revendications et renforcent leur mobilisation à la fin du mois, tandis que le Parti communiste et les Verts, membres de la majorité, leur apportent leur soutien.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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