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3-18 février 1987

Espagne. Agitation étudiante et lycéenne

Le 3, pour la première fois depuis le début du mouvement d'agitation lycéenne, commencé à la mi-décembre, le ministre de l'Éducation, José Maria Maravall, défend sa politique devant les Cortès à Madrid. Il donne des précisions sur l'état des négociations avec le Syndicat des étudiants et la Coordination des étudiants de l'enseignement secondaire et des universités, qui réclament la gratuité de l'enseignement supérieur et s'opposent à la sélection à l'entrée des universités. Une manifestation, qui avait rassemblé dans les rues des principales villes espagnoles plusieurs dizaines de milliers d'élèves, le 23 janvier, avait été durement réprimée par les forces de l'ordre. Depuis cette date, la grève reste très suivie dans les établissements secondaires.

Le 11, plusieurs dizaines de milliers d'élèves défilent à nouveau à l'appel conjoint des organisations lycéennes et de la puissante centrale syndicale Commissions ouvrières (proche du Parti communiste), qui se joint ainsi au mouvement.

Le 13, une « marche nationale » rassemble à Madrid environ vingt mille jeunes, qui se rendent devant le ministère de l'Éducation. À la fin du défilé, de violents affrontements opposent casseurs et policiers.

Le 18, après examen des propositions gouvernementales présentées la veille par José Maria Maravall, un accord est conclu entre le Syndicat des étudiants et le ministre de l'Éducation : la gratuité de l'enseignement sera étendue à l'ensemble du cycle secondaire dans le secteur public, et à l'enseignement supérieur pour les étudiants issus de familles modestes ; le budget des bourses sera augmenté de 40 p. 100 en 1988. Mais la sélection à l'entrée de l'Université n'est pas supprimée : ses modalités seront simplement révisées en concertation avec les lycéens.

— Universalis

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