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17-22 juin 1986

Espagne. Attentat à Madrid et élections législatives

Le 17, trois militaires sont victimes d'un attentat à Madrid. Tout porte à croire que l'E.T.A. militaire a ainsi voulu lancer un avertissement sanglant, à cinq jours des élections législatives.

Le 22, le Parti socialiste (P.S.O.E.), conduit par Felipe González, Premier ministre depuis 1982, remporte, avec 44,06 p. 100 des voix (contre 46 p. 100 en 1982), 184 (— 18) des 350 sièges, conservant ainsi, malgré ce léger recul, la majorité absolue aux Cortès. La principale formation de l'opposition, la Coalition populaire, menée par Manuel Fraga, obtient 26 p. 100 des suffrages (+ 1 p. 100) et 105 sièges (+ 1). L'Union du centre démocratique s'effondre, en perdant ses 12 sièges, alors que le Centre démocratique et social (centre gauche) d'Adolfo Suarez, Premier ministre de 1976 à 1981, passe de 2,9 à 9,3 p. 100 des suffrages, et de 2 à 19 sièges. Autres vainqueurs : les Catalans de Convergencia i Unio, formation du nationaliste Miquel Roca, qui passe de 12 à 18 sièges. D'autre part, au Pays basque, la coalition nationaliste radicale Herri Batasuna, considérée comme le « bras politique » de l'E.T.A. militaire, progresse de 208 000 à 226 000 voix et de 2 à 5 députés, tandis que les modérés du Parti nationaliste basque n'ont plus que 6 députés, contre 8 auparavant. La participation (70,77 p. 100) est inférieure de près de 10 p. 100 à celle de 1982. Felipe González déclare vouloir « assumer les défis de la pleine intégration à l'Europe communautaire ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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