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24-27 décembre 1994

Algérie - France. Prise d'otages à bord d'un Airbus d'Air France

Le 24, un commando islamiste prend le contrôle d'un Airbus d'Air France qui, avec deux cent vingt-sept passagers et membres d'équipage à son bord, s'apprêtait à décoller d'Alger pour Paris. Deux passagers, un policier algérien et un diplomate vietnamien, sont tués ; soixante-trois autres sont relâchés. Le commando exige le décollage de l'avion à destination de Paris. Le président de la « délégation parlementaire » de l'ex-F.I.S. à l'étranger condamne la prise d'otages. Paris et Alger engagent un difficile dialogue en vue de régler la crise.

Le 25, à l'expiration d'un ultimatum fixé par le commando, un Français, employé de l'ambassade de France à Alger, est tué à son tour. Le Premier ministre français Édouard Balladur informe le gouvernement algérien qu'il le tient pour responsable de la sécurité de la quarantaine de passagers français et finit par obtenir d'Alger le départ de l'Airbus.

Le 26, l'avion atterrit à Marseille. Le commando exige d'être ravitaillé en carburant afin de pouvoir gagner Paris. Après de vaines négociations, et des coups de feu tirés sur la tour de contrôle par les preneurs d'otages à l'expiration de leur ultimatum, une équipe du Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale donne l'assaut, sur décision du gouvernement. Les quatre terroristes sont tués et neuf gendarmes sont blessés ainsi qu'une quinzaine de passagers et membres d'équipage. Le Groupe islamiste armé (G.I.A.) revendique l'opération. Le même jour, le gouvernement français annonce la suspension provisoire des liaisons aériennes et maritimes avec l'Algérie.

Le 27, quatre pères blancs, trois Français et un Belge, sont assassinés dans le presbytère de leur mission, à Tizi Ouzou, en Grande Kabylie. Cette opération revendiquée par le G.I.A. est interprétée comme un geste de représailles, au lendemain de la mort des quatre terroristes islamistes à Marseille.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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