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23 novembre-5 décembre 2009

Philippines. Violences préélectorales dans le sud de l'archipel

Le 23, dans la province de Maguindanao sur l'île de Mindanao, dans le sud de l'archipel, un groupe d'hommes armés capture une cinquantaine de personnes, principalement des élus locaux, des journalistes et des proches d'un candidat au poste de gouverneur. Vingt et une d'entre elles sont retrouvées mortes le jour même. À la solde du gouverneur de la province, Andal Ampatuan, ces hommes armés veulent empêcher un rival de se porter candidat aux prochaines élections prévues en mai 2010. Alors que le sud des Philippines – à majorité musulmane et possédant le statut d'entité semi-autonome – connaît de fortes rivalités politiques entre clans familiaux qui se disputent le pouvoir local, le gouvernement avait autorisé la famille Ampatuan à constituer une milice armée, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre les séparatistes islamistes.

Le 24, la présidente Gloria Arroyo décrète l'état d'urgence dans la province concernée, après la découverte de quinze nouveaux corps.

Le 26, tandis que le dernier bilan fait état de cinquante-sept morts, l'un des fils du gouverneur, maire de la ville de Datu Unsay et allié politique de la présidente Arroyo, se rend à la police. Quatre autres membres du clan du gouverneur sont également arrêtés.

Violences pré-électorales aux Philippines, 2009 - crédits : Noel Celis/ AFP

Violences pré-électorales aux Philippines, 2009

Le 5 décembre, Gloria Arroyo décrète la loi martiale dans la province de Maguindanao face à la menace de rébellion et à la suite de la découverte d'un important arsenal près du fief de la famille Ampatuan. Plus de quatre mille soldats sont déployés.

— Universalis

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