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17-28 mars 1991

France. Renversement de majorité aux élections territoriales en Polynésie

Le 17, les cent neuf mille électeurs de la Polynésie française sont appelés à renouveler l'Assemblée territoriale, au scrutin de liste à la proportionnelle sans panachage. Cinquante-six listes présentent quelque sept cent vingt-neuf candidats aux quarante et un sièges à pourvoir. En application du statut d'autonomie interne de juillet 1990, c'est l'Assemblée qui élit le chef du gouvernement local. L'Union polynésienne, formée par Jean Juventin, président de l'Assemblée sortante, maire de Papeete, et par Alexandre Léontieff, président du gouvernement depuis décembre 1987, député non inscrit, tous deux soutenant la politique de Michel Rocard, subit un important revers : avec 23,27 p. 100 des voix, elle ne conserve que quatorze des vingt-trois sièges qu'elle détenait. En revanche, le scrutin favorise Gaston Flosse, secrétaire d'État chargé du Pacifique dans le gouvernement de Jacques Chirac, ancien député R.P.R. : son parti, le Rassemblement pour le peuple, avec 31,41 p. 100 des voix, remporte dix-huit sièges (+ 8). Émile Vernaudon, député non inscrit, rassemble 12,28 p. 100 des voix sur sa liste de Patrie nouvelle, qui obtient cinq sièges, tandis que le Front indépendantiste de libération de la Polynésie (F.L.P.) réalise une percée remarquée, avec 11,43 p. 100 des voix et quatre élus.

Le 21, Émile Vernaudon signe avec Gaston Flosse un accord de majorité et de gouvernement, alors que, la veille, son parti s'était majoritairement prononcé pour une alliance avec la majorité sortante. La nouvelle coalition dispose ainsi de la majorité absolue au sein de l'Assemblée (23 sièges sur 41).

Le 28, Émile Vernaudon est élu président de l'Assemblée territoriale et, le 4 avril, Gaston Flosse président du gouvernement.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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