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12-21 mars 2010

France. Victoire de la gauche aux élections régionales

Le 12, dans un entretien au Figaro Magazine, le président Sarkozy annonce une « pause » dans les réformes à compter du second semestre de 2011, date à partir de laquelle le Parlement devrait se consacrer à une tâche de « simplification législative et administrative ». Il rappelle, par ailleurs, le caractère « régional » du scrutin à venir et exclut un changement de Premier ministre ou de politique à l'issue de celui-ci.

Le 14, les résultats du premier tour des élections régionales sont marqués par un fort taux d'abstention – 53,6 p. 100, un chiffre sans précédent pour ce type de scrutin –, une poussée des formations de gauche, un record de désaffection pour celles de la droite parlementaire et un regain d'audience du Front national. Les listes du Parti socialiste et de ses alliés obtiennent 29,1 p. 100 des suffrages, contre 26 p. 100 pour celles de l'U.M.P. et de ses alliés. Les listes Europe Écologie, qui regroupent les Verts, la Fédération régions et peuples solidaires, des membres d'associations écologistes et diverses personnalités politiques ou de la société civile, recueillent 12,2 p. 100 des voix; celles du Front national 11,4 p. 100; celles du Front de gauche, qui réunit notamment le Parti communiste et le Parti de gauche, 5,8 p. 100; celles du Modem 4,2 p. 100; celles du Nouveau Parti anticapitaliste 2,5 p. 100.

Le 21, la gauche aborde favorablement le second tour des régionales: le Parti socialiste, Europe Écologie et le Front de gauche ont passé des accords dans vingt-deux régions, tandis qu'à droite le Front national se maintient dans douze régions. Les listes de gauche obtiennent 54,1 p. 100 des suffrages (et 63,5 p. 100 des sièges au total) contre 35,4 p. 100 (27,8 p. 100 des sièges) pour celles de la majorité parlementaire et 9,2 p. 100 (6,4 p. 100 des sièges) pour celles du Front national. Le taux d'abstention s'élève à 48,8 p. 100. La gauche réalise son meilleur score électoral depuis les élections législatives de 1981. En métropole, elle conquiert la région Corse, mais elle ne dispose pas de la majorité absolue et doit composer avec les nationalistes. Elle ne laisse plus à la droite que le contrôle de l'Alsace. Outre-mer, la droite remporte La Réunion et la Guyane, tandis que la Martinique et la Guadeloupe restent à gauche. La liste divers gauche de Georges Frêche l'emporte en Languedoc-Roussillon.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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