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11-12 décembre 2019

Union européenne. Présentation d’un « green deal »

Le 11, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen présente devant le Parlement son projet de « green deal » qui doit constituer la « stratégie de croissance » de l’Union au cours de son mandat. Elle annonce l’affectation du quart du budget européen à la transition écologique dont est chargé le vice-président de la Commission Frans Timmermans. Ce dernier prévoit « des investissements de 260 à 300 milliards d’euros par an – publics et surtout privés – pour atteindre la neutralité carbone en 2050 ». Ursula von der Leyen entend pour cela revoir à la hausse les objectifs pour 2030 – 50 à 55 p. 100 de réduction des émissions de gaz à effet de serre, contre 40 p. 100 initialement prévus – et rallier à ce programme la Pologne, la République tchèque et la Hongrie, qui ne l’ont pas adopté. Elle envisage notamment d’adapter la politique agricole commune au « green deal », de réviser la directive sur la fiscalité énergétique, de soumettre la conclusion des accords commerciaux au respect par l’autre partie de l’accord de Paris sur le climat et de réviser le pacte de stabilité et de confiance de façon à ne pas inclure dans les déficits publics les investissements en faveur de la transition écologique.

Le 12, le Conseil européen adopte l’accord prévoyant d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Toutefois, la Pologne ne s’engage pas sur la mise en œuvre de cet objectif. Varsovie réclame 560 milliards d’euros d’aides d’ici à 2030 pour fermer ses centrales à charbon, ainsi qu’un allongement de vingt ans du délai pour atteindre la neutralité. La République tchèque et la Hongrie signent l’accord, obtenant que celui-ci prenne en compte la place de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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