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10-23 mars 1987

France - Liban. Fermeté face aux menaces contre un otage français au Liban

Le 10, François Mitterrand, hôte à déjeuner de la presse diplomatique française, déclare à propos des otages français détenus au Liban : « Je ne veux pas échanger un assassin contre un innocent ; on ne peut pas traiter avec le terrorisme ou avec ses délégués. »

Le 12, l'Organisation de la justice révolutionnaire (O.J.R.), dans un communiqué rendu public à Beyrouth, menace d'« exécuter » dans les quarante-huit heures Jean-Louis Normandin, dernier membre qu'elle retient en otage de l'équipe d'Antenne 2 enlevée le 8 mars 1986, si Jacques Chirac « ne clarifie » pas rapidement les propos du président Mitterrand. Tout en réaffirmant leur fermeté et leur solidarité, les autorités françaises engagent des démarches diplomatiques pour tenter d'éviter le pire.

Le 14, l'O.J.R. annonce qu'elle a « traduit en justice » Jean-Louis Normandin et que son ultimatum est repoussé de 48 heures. Le 15, Cheikh Mohammad Hussein Fadlallah, chef spirituel des chiites intégristes libanais, affirme à Beyrouth qu'il est interdit de tuer un otage. Un communiqué de l'O.J.R. annonce le 17 que cet appel ainsi que « les promesses secrètes du gouvernement français » ont entraîné le report de l'exécution de Jean-Louis Normandin.

Le 23, une cassette vidéo est remise par l'O.J.R. à Beyrouth. Elle montre Jean-Louis Normandin lisant une déclaration où il affirme qu'il n'est plus question de le tuer pour le moment, mais que seul le respect des accords conclus avec l'O.J.R. peut le maintenir en vie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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