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18-28 février 1987

France. Changements à la tête de plusieurs chaînes de télévision

Les 18 et 19, la Commission nationale de la communication et des libertés (C.N.C.L.) procède aux auditions publiques des candidats à la reprise de la « 5 » et de T.V. 6, la loi sur la communication adoptée en août 1986 prévoyant la résiliation des contrats de concession, conclus respectivement en décembre 1985 et en janvier 1986. Cette procédure à l'américaine, en présence de nombreux journalistes, est censée assurer la transparence du choix de la C.N.C.L.

Le 23, cette dernière désigne les nouveaux propriétaires des deux chaînes privées créées par les socialistes. La « 5 », qui ne change pas de nom, est attribuée à la société formée par Robert Hersant, qui en sera le P.-D.G., et par Silvio Berlusconi et son associé Jérôme Seydoux, les deux anciens propriétaires, de préférence au groupe de Jimmy Goldsmith. T.V. 6 est attribuée à la société Métropole T.V., constituée par la Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion (C.L.T.) et par la Lyonnaise des eaux ; le P.-D.G. en sera Jean Drucker.

Le 23 également, les candidats au rachat de T.F. 1, qui doit être privatisée, déposent leur dossier à la C.N.C.L. Seuls restent en lice les groupes Hachette et Bouygues, après que Havas, qui s'était d'abord associé à Hachette, se fut désisté, estimant trop élevé le prix fixé par le gouvernement pour la valeur de cession de la chaîne : 4,5 milliards de francs, dont 3 milliards à régler par les principaux actionnaires pour détenir 50 p. 100 du capital.

Le 28, un cortège de cinq mille jeunes mécontents de la suppression de T.V. 6, chaîne musicale essentiellement consacrée au rock, défile sur les Champs-Élysées. Dès le lendemain matin 1er mars, M 6, nouvelle appellation de la sixième chaîne, commence à émettre des programmes diversifiés, comme ceux des autres chaînes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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