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GÖKALP ZIYA (1875/76-1924)

Après la révolution des Jeunes Turcs en 1908, Ziya Gökalp, pseudonyme de Mehmed Ziya, adhéra à un mouvement clandestin, la Société de l'union et du progrès, à Thessalonique. Dans cette organisation, dont les membres se retrouvèrent plus tard à la tête du pays, il joua un rôle de premier plan en tant que dirigeant intellectuel. Pendant cette période, il collabora aux journaux d'avant-garde Gench Kalemler (Les Jeunes Plumes) et Yeni Felsefe Mejmuasí (La Nouvelle Revue philosophique), qui propageaient les idées nationalistes révolutionnaires. Nommé en 1912 à la chaire de sociologie de l'université d'Istanbul, Gökalp adhéra aux idées du pantouranisme. Il croyait qu'un gouvernement ottoman fort et juste prendrait la direction du mouvement, pour unir les peuples turcs, de l'Europe de l'Est à la Chine. Plus tard, cependant, il abandonna cette vision panturque et limita ses espoirs de transformation aux Turcs de l'Empire ottoman, s'intéressant surtout à la modernisation et à l'occidentalisation de la nation turque.

Au lendemain de l'armistice de 1918, Gökalp fut exilé à l'île de Malte avec un certain nombre de dirigeants politiques turcs. Libéré après la victoire nationaliste (1922), il s'installa à Ankara où il travailla pour le ministère de l'Éducation. Il fut élu membre du Parlement de la nouvelle République turque en 1923, mais mourut peu de temps après.

En tant que porte-parole du nationalisme turc, Gökalp exerça une grande influence sur sa génération. Parmi ses œuvres les plus connues, citons le recueil de poèmes Kǐzǐl Elma (1914, La Pomme rouge) et l'œuvre en prose Türleshmek, islamlashmak, muasǐrlashmak (1918, Turquisation, islamisation, modernisation).

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. GÖKALP ZIYA (1875/76-1924) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ARMÉNIENS GÉNOCIDE DES

    • Écrit par Raymond KÉVORKIAN
    • 4 950 mots
    ...turque d'entrepreneurs, quasi inexistante jusqu'alors. Ce programme, baptisé Millî |ktisat (« économie nationale »), théorisé par l'idéologue du régime Ziya Gökalp, constituait le complément socio-économique du crime. Il a servi à la fois de justification et d'incitation. Il apparaît qu'il a surtout profité...
  • TURQUIE

    • Écrit par Michel BOZDÉMIR, Universalis, Ali KAZANCIGIL, Robert MANTRAN, Élise MASSICARD, Jean-François PÉROUSE
    • 37 012 mots
    • 22 médias
    ...s'opposaient aux partisans d'une prosodie et d'une langue d'élite. Ömer Seyfettin (1884-1920), nouvelliste, Hüseyin Rahmi Gürpinar (1864-1944), romancier, Ziya Gökalp (1875-1924), sociologue, préconisèrent une littérature nationale visant surtout à purifier la langue de ses éléments étrangers ainsi qu'à...

Voir aussi