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VARIOLE DU SINGE

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Symptômes chez l’homme

Cas de <em>monkeypox</em> - crédits : Brian W.J. Mahy, BSc, MA, PhD, ScD, DSc/ OMS

Cas de monkeypox

La période d'incubation de la maladie est généralement de cinq à treize jours, mais peut aller jusqu’à vingt et un jours. La durée de la maladie varie de deux à quatre semaines. Elle débute la plupart du temps par des symptômes pseudo-grippaux : fièvre supérieure à 38 0C, douleurs musculaires (myalgie), fatigue importante (asthénie) et maux de tête. Généralement, entre un et trois jours après l’apparition des premiers symptômes, une période éruptive apparaît au site de l'infection primaire avant de s’étendre à d'autres parties du corps – visage, paumes et plantes de pied, muqueuses (bouche, yeux et région anogénitale) étant particulièrement touchés. L'atteinte cutanée survient habituellement en une seule poussée et est souvent associée à des démangeaisons importantes. Les lésions évoluent, le plus souvent en douze jours, en passant par différents stades successifs : macules, papules, vésicules (boutons avec du liquide), pustules et croûtes, qui finissent par tomber. Il existe des risques d’infection bactérienne secondaire de ces lésions, en particulier du fait de leur grattage. L'apparition de l'éruption cutanée est considérée comme le début de la période pendant laquelle le sujet est infectieux. Cependant, il est probable que les personnes ne présentant que des symptômes pseudo-grippaux soient aussi déjà infectieuses. La grande majorité des patients présentent des symptômes légers à modérés. Des complications sont observées dans les pays où la maladie est endémique : déshydratation importante, atteintes respiratoires (pneumonie), digestives, ophtalmologiques ou neurologiques (encéphalites), mais aussi infections bactériennes cutanées secondaires, notamment en cas d’éruption majeure (plus de 100 vésicules). Le taux de létalité varie fortement, comme on l’a vu, de 0 à 10 % suivant les souches impliquées et la prise en charge des patients dans les pays touchés. La mortalité dans les pays d’endémicité touche principalement les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées. Les femmes enceintes sont également à risque, particulièrement de transmission du virus au fœtus au travers du placenta (orthopoxvirose simienne congénitale), pouvant induire des décès de fœtus pour les formes les plus graves. Les principales séquelles de la maladie sont généralement des cicatrices, voire des lésions éventuelles de la cornée.

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Écrit par

  • : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Yannick SIMONIN. VARIOLE DU SINGE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 25/01/2023

Médias

Virus du <em>monkeypox</em> - crédits : Gerd Altmann/ Pixabay

Virus du monkeypox

Écureuil de Gambie (<em>Funisciurus isabella</em>) - crédits : History and Art Collection/ Alamy/ Hemis

Écureuil de Gambie (Funisciurus isabella)

Cas de <em>monkeypox</em> - crédits : Brian W.J. Mahy, BSc, MA, PhD, ScD, DSc/ OMS

Cas de monkeypox