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VARIOLE DU SINGE

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Transmission de la maladie

Écureuil de Gambie (<em>Funisciurus isabella</em>) - crédits : History and Art Collection/ Alamy/ Hemis

Écureuil de Gambie (Funisciurus isabella)

Dans les pays africains où la variole du singe est endémique, les cas observés chez l’humain débutent habituellement par une transmission d’origine animale, même si on ne connaît qu’assez peu la nature et le spectre des réservoirs animaux. Il s’agit probablement de rongeurs (rats et écureuils), qui peuvent transmettre la maladie aux primates et à d'autres mammifères (comme les gazelles). La transmission à l’être humain s’effectue lors de contacts avec des animaux sauvages infectés, par exemple pendant la cueillette, la chasse (capture, dépeçage…), ou par la consommation de viande de brousse. Cette transmission peut s’effectuer par contact direct ou indirect, notamment par les lésions engendrées par le virus ou les sécrétions respiratoires.

Les cas récents de variole du singe identifiés en Europe ou en Amérique du Nord sont pour leur part exclusivement liés à des contaminations interhumaines et sont associés au clade ouest-africain (même si, selon l’OMS, le tout premier cas survenu aux États-Unis a été provoqué par un chien domestique infecté). Ce virus a été initialement décrit comme se transmettant assez difficilement entre humains. En effet, cette transmission nécessite un contact prolongé et rapproché avec un malade, homme ou animal, ce qui explique l’importance potentielle accordée à l’infection d’animaux de compagnie. Le virus peut se transmettre par contact direct, notamment par les muqueuses et les lésions cutanées (plaies, croûtes). En ce sens, même si la variole du singe n’est pas décrite pour l’heure comme étant une maladie sexuellement transmissible, les contacts rapprochés lors de rapports sexuels sont des facteurs importants de risque de transmission de la maladie. Par ailleurs, de l’ARN viral a été retrouvé dans le liquide séminal de patients infectés sans que l’on connaisse son potentiel infectieux. Ce mode de transmission a été le plus fréquemment mis en évidence lors de l’émergence de ce virus hors d’Afrique en 2022, avec un nombre très important de cas reliés à des rapports sexuels. Le virus peut également se transmettre par voie aérienne (gouttelettes respiratoires) à courte distance et lors d’une exposition prolongée face à face, mais l’importance de ce mode de transmission reste difficile à déterminer. Comme de nombreuses maladies virales, la variole du singe est également décrite comme pouvant se transmettre par contact avec des surfaces ou des objets contaminés, notamment lors du nettoyage de literie infectée ou de contact avec des vêtements infectés, le plus souvent au sein du foyer familial.

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Écrit par

  • : virologiste, maître de conférences, université de Montpellier

Classification

Pour citer cet article

Yannick SIMONIN. VARIOLE DU SINGE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 25/01/2023

Médias

Virus du <em>monkeypox</em> - crédits : Gerd Altmann/ Pixabay

Virus du monkeypox

Écureuil de Gambie (<em>Funisciurus isabella</em>) - crédits : History and Art Collection/ Alamy/ Hemis

Écureuil de Gambie (Funisciurus isabella)

Cas de <em>monkeypox</em> - crédits : Brian W.J. Mahy, BSc, MA, PhD, ScD, DSc/ OMS

Cas de monkeypox