URDŪ ou OURDOU LANGUE & LITTÉRATURE
Urdū et hindī
Le hindustānī peut toutefois, par commodité, être considéré comme le tronc commun de l'urdū et du hindī. Le vocabulaire de base de ces deux langues, quelle qu'en soit l'origine, indienne, persane ou anglaise, et leur grammaire sont en effet identiques. Mais il y a des raisons pour établir une distinction. La plus visible concerne l'écriture : l'urdū se note en alphabet arabo-persan, le hindī dans la devanāgarī du sanskrit. En outre, alors que bien des écrivains hindous et sikhs utilisèrent l'urdū, ce dernier fut toujours historiquement associé aux musulmans, et tira du persan (et donc aussi de l'arabe) la masse de son vocabulaire technique et abstrait. Avec la montée des tensions politico-religieuses au xx e siècle, la divergence s'accentua, le hindī faisant de son côté l'objet d'une politique de sanskritisation artificielle, avec le remplacement, chaque fois que possible, d'un mot persan par son équivalent sanskrit. On observe au Pakistan une tendance similaire. Des mots arabes jusqu'alors inusités sont officiellement incorporés à l'urdū.
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Écrit par
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Denis MATRINGE
: directeur de recherche au C.N.R.S., directeur du
Journal asiatique
Classification
Pour citer cet article
Denis MATRINGE, « URDŪ ou OURDOU LANGUE & LITTÉRATURE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
Autres références
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DARD XWĀJA MĪR (1721-1785)
- Écrit par Eva de VITRAY-MEYEROVITCH
- 1 371 mots
Poète et musicien, Khwaja Mir, dont le pseudonyme Dard signifie douleur, appartenait à une famille de mystiques. Il passa sa vie dans la retraite sans quitter Delhi, en dépit du sac et des massacres qui s'y produisirent de son temps. Il était un musicien réputé, écrivit d'importants ouvrages sur[...]
-
GHĀLIB ASSADULLĀH KHĀN dit (1793 env.-1869)
- Écrit par Eva de VITRAY-MEYEROVITCH
- 4 430 mots
Poète indien de langue urdū, né à Āgra, mort à Delhi, Assadullāh khān, qui devait choisir le pseudonyme de Ghālib, appartenait à une famille noble ; il descendait du roi Afrāsyāb de Touran. Orphelin très jeune, il perdit en 1857, lors de la révolte des cipayes, son patrimoine familial. En 1852,[...]
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HĀLĪ A. H. (1837-1914)
- Écrit par Jean VARENNE
- 818 mots
Avec Ghālib et Iqbāl, Hālī est un des trois grands poètes de la littérature indienne en langue ourdoue (nord-ouest de l'Inde). Poursuivant l'œuvre novatrice de Ghālib, qui le premier introduisit des éléments modernes dans la lyrique, il modifia non seulement le contenu mais la forme même du ghazal,[...]
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HINDĪ LANGUE & LITTÉRATURE
- Écrit par Nicole BALBIR, Charlotte VAUDEVILLE
- 45 837 mots
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INDE (Arts et culture) - Langues et littératures
- Écrit par Jean-Pierre DURIX, Jacqueline FILLIOZAT, François GROS
- 57 609 mots
- 3 médias
[...]s'est d'abord appliqué à l'ensemble des parlers des Indiens hindous, c'est-à-dire non convertis à l'islam aux temps où celui-ci dominait l'Inde du Nord. Le terme d'ourdou (langue des « camps ») désigne la même langue, mais telle qu'elle est parlée par les Indiens convertis à l'islam et dans laquelle le[...] - Afficher les 10 références
Voir aussi
- ISLAM, histoire
- BĪJĀPUR, Inde
- GHAZAL, genre littéraire
- PERSAN, langue
- VALĪ (1668-1707)
- SAUDĀ MUḤAMMAD RAFT' (1713-1781)
- AḤMAD KHĀN SAYYED ou SAYYID (1817-1898)
- FAIZ AHMAD FAIZ (1911-1984)
- HINDUSTĀNI, langue
- INDE, histoire : du XIIIe s. à la conquête britannique (1757)
- INDE, histoire : l'époque coloniale
- INDE, langues et littératures
- INDO-ARYENNES LANGUES ET LITTÉRATURES
- SANSKRITE ou SANSCRITE LANGUE