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TRAPPIST-1, système planétaire

En orbite autour de la petite étoile rouge Trappist-1, sept exoplanètes (planètes gravitant autour d’une étoile autre que le Soleil) d’une taille similaire à celle de notre planète ont été détectées entre 2015 et 2017. Situé dans notre proche environnement galactique, à 39 années-lumière de la Terre (soit quelque 370 000 milliards de kilomètres), ce système planétaire offre une opportunité d’étudier d’autres planètes telluriques que celles du Système solaire. Si la composition de ces nouveaux mondes et de leur atmosphère est encore inconnue, elle est toutefois à portée de télescope.

À la recherche d’exoterres…

Système planétaire Trappist-1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système planétaire Trappist-1

Comme la plupart des exoplanètes connues, celles de Trappist-1 ont été mises en évidence par leurs transits. On appelle « transit » le passage d’une planète entre son étoile et un observateur et la baisse de luminosité apparente qu’elle provoque à chacune de ses révolutions autour de son étoile. Parmi la population d’exoplanètes qui peuplent notre Galaxie, seules sont observables par leurs transits celles dont l’orbite, vue de la Terre, intersecte leur étoile. Il faut donc surveiller un très grand nombre d’étoiles pour détecter des transits. C’est ce qui a été réalisé avec les télescopes spatiaux Corot (CNES et ESA, opérationnel de 2006 à 2014) puis Kepler (NASA, lancé en 2009). Ce dernier a notamment mesuré en continu, pendant quatre ans, la luminosité de 150 000 étoiles dans une petite portion du ciel. Kepler a permis de débusquer des milliers d’exoplanètes. Parmi elles, seules quelques dizaines ont une taille et une température proches de celles de la Terre. Pour simplifier, appelons « exoterres » ces exoplanètes dont le rayon est compris entre 0,7 et 1,6 fois celui de la Terre, et dont l’« insolation » est comprise entre 0,25 et 1,20 fois le flux d’énergie que la Terre reçoit du Soleil (valeurs qui autorisent la présence d’eau liquide en surface). Si Kepler a montré que plus d’un tiers des étoiles possèdent au moins une exoterre, celles qu’il a détectées sont trop lointaines (à des centaines d’années-lumière) pour que l’on puisse, avant longtemps, mieux les caractériser, c’est-à-dire mesurer leur masse, étudier leur atmosphère et rechercher dans leur composition les signes d’une activité biologique. Étudier ainsi les exoterres n’est envisageable, avec les instruments en développement, que pour des étoiles très proches (à moins de 100 années-lumière) et beaucoup plus petites et froides que notre Soleil.

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Écrit par

  • : directeur de recherche au CNRS, laboratoire d'astrophysique de Bordeaux (CNRS - université de Bordeaux)

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Pour citer cet article

Franck SELSIS. TRAPPIST-1, système planétaire [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Système planétaire Trappist-1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système planétaire Trappist-1

Transits d’une des exoplanètes du système Trappist-1 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Transits d’une des exoplanètes du système Trappist-1

Système planétaire Trappist-1 : caractéristiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système planétaire Trappist-1 : caractéristiques

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