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TECHNO

Langage et esthétique

Toutes les tendances de la techno ont en commun l'utilisation exclusive de machines et une prédilection pour la musique instrumentale (la house, quant à elle, utilisant des voix). À l'instar du rap, cette « musique sans musicien », en rupture avec le mainstream* de la pop music, a bénéficié de la démocratisation de la norme M.I.D.I.* et de l'échantillonnage numérique (sampling*). De petites machines dédiées comme le séquenceur générateur de sons Roland TB-303, emblématique du son acid, ont à cet effet été détournées de leur usage initial, puis l'apport de l'ordinateur est devenu essentiel à partir du milieu des années 1980.

L'esthétique sonore de la techno est difficile à cerner tant la diversité des formes est grande. On peut toutefois distinguer les musiques de danse, qui utilisent un beat* appuyé, et les musiques plus atmosphériques, destinées à l'écoute passive. Dans les premières, la grosse caisse est omniprésente, accompagnée par un son synthétique de pédale* charleston ouverte souvent sur les contretemps (grâce à l'utilisation de boîtes à rythmes Roland TR-808). Les séquences jouées par des synthétiseurs analogiques vintages* sont constituées de patterns mélodiques répétitifs. Les effets de filtres* viennent donner un relief de timbres à ces constructions sonores par strates. Dans les secondes, le langage musical est plus ouvert puisqu'il s'agit de musiques « à écouter ».

— Walter SCASSOLINI

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Walter SCASSOLINI. TECHNO [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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