SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère)
Traitement et suivi des malades
Au cours de la deuxième semaine, le tableau clinique peut s'aggraver, notamment avec l'apparition d'une atteinte respiratoire qui justifie le recours aux soins intensifs dans 20 p. 100 des cas, dont la moitié sont placés sous ventilation assistée. La mortalité est de l’ordre de 15 p. 100. L’âge et l'existence d'une comorbitidité sont des facteurs de mauvais pronostic : le taux de létalité dépasse 50 p. 100 chez les sujets de plus de 65 ans.
Symptomatique, la prise en charge associe hospitalisation avec isolement, protection des soignants et surveillance des contacts, oxygénothérapie et corticothérapie. La ribavirine, qui avait été largement prescrite au début de l'épidémie, ne se justifie plus en l'absence de preuve de son efficacité. Une antibiothérapie est également prescrite devant l'impossibilité d'exclure une origine bactérienne initiale ou une association bactérienne secondaire. Une étude rétrospective menée en 2006 par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies d’Atlanta montre qu’aucun traitement médicamenteux ne s’est révélé efficace contre l’infection virale elle-même
Coordonnée par l'Institut de veille sanitaire, la surveillance du SRAS en France a reposé sur l'identification des cas suspects sur un mode actif ou passif (numéro vert, structures sanitaires), leur évaluation et leur classement, en concertation entre cliniciens et épidémiologistes. Le 5 juillet 2003, à la fin de l'alerte donnée par l'OMS, on dénombrait ainsi dans le pays 436 signalements, dont 7 cas probables ayant donné lieu au suivi et à la mise en quarantaine de 90 personnes exposées, parmi lesquelles aucun cas de transmission secondaire n'est survenu.
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Écrit par
- Julien EMMANUELLI : médecin épidémiologiste
- Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Pour citer cet article
Julien EMMANUELLI et Universalis. SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )
Médias
Civette palmiste masquée
Jean-Paul Ferrero/ Biosphoto
Virus du SRAS
Dr F. Murphy, S. Whitfield/ CDC
Autres références
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SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), en bref
- Écrit par Gabriel GACHELIN
- 338 mots
- 1 média
En novembre 2002, une maladie nouvelle apparaît à Hong Kong. Le malade présente une fièvre élevée brutale et des troubles respiratoires. L'état général est gravement affecté, avec une baisse du nombre de globules blancs sanguins importante et persistante. La maladie est fatale dans 10 à 30 p. 100...
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CHLOROQUINE ET HYDROXYCHLOROQUINE
- Écrit par Gabriel GACHELIN
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Logiquement, ces deux molécules ont été testées aussi sur les coronavirus, comme le SARS-CoV-1 et le MERS-CoV. Ici encore, elles ne sont actives qu’in vitro. S’agissant du SARS-CoV-2, le virus responsable de la Covid-19, les deux molécules sont actives in vitro. Des rapports isolés suggèrent... -
CORONAVIRUS
- Écrit par Gabriel GACHELIN
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Leur nomenclature comporte souvent l’acronyme de la maladie suivie de la désinence CoV. Ainsi, la maladie SRAS est causée par le virus SARS-CoV-1 (1 parce que c’est le premier de cette espèce à avoir été identifié) et la Covid-19 est provoquée par le SARS-CoV-2 (appelé ainsi car proche du virus du... -
ÉPIDÉMIES ET PANDÉMIES
- Écrit par Jacqueline BROSSOLLET, Georges DUBY, Universalis, Gabriel GACHELIN, Jean-Louis MIÈGE
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Il faut ajouter à cette liste les deux coronavirus « précurseurs » du SARS-CoV-2 à l’origine de la pandémie de 2020. Le coronavirus du SRAS (SARS-CoV-1) a touché en 2003 plus de 8 000 personnes, tuant près de 10 % d'entre elles (774). Il a inquiété le monde entier avec des pertes économiques... -
HONG KONG
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...cyberéconomie. Dans un premier temps, les mesures gouvernementales, ajoutées au soutien de la Chine, ont une certaine efficacité. Toutefois, cela ne dure pas : en 2003, la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), cette maladie extrêmement contagieuse venue de Chine, qui a causé la mort de plus de 800...
Voir aussi
