SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère)
Diagnostic du SRAS
Délicat à porter, le diagnostic de SRAS repose, en l'absence de toute autre cause de pneumonie infectieuse, sur la convergence d'un faisceau de signes cliniques, biologiques et radiologiques plus ou moins constants chez un sujet qui revient de zones où une transmission locale récente a été documentée ou qui a été en contact avec un cas de SRAS dans les dix jours précédents. D'aspect polymorphe, le tableau clinique débute, après une incubation de deux à dix jours, par l'apparition quasi constante d'une fièvre (> 38 0C) accompagnée de signes généraux en fréquence variable (céphalées, frissons, malaise, myalgies, anorexie...), et associée, dans la moitié des cas, à des signes respiratoires (toux sèche et/ou dyspnée). La fièvre peut n'être présente que les deux ou trois premiers jours et régresser spontanément avant de réapparaître quelques jours plus tard. On peut également observer des signes digestifs (diarrhées, nausées, vomissements), parfois dominants dans certains foyers comme à Hong Kong (66 p. 100 de diarrhées dans les immeubles Amoy Gardens, contre moins de 10 en général).
L'étude biologique associe des anomalies non spécifiques à type de leucopénie, thrombopénie, augmentation de la vitesse de sédimentation et élévation de certaines enzymes (LDH, CPK et transaminases). Le plus souvent, on observe des signes de pneumopathie à la radiographie ou au scanner, avec atteintes plutôt interstitielles, diffuses et bilatérales.
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Écrit par
- Julien EMMANUELLI : médecin épidémiologiste
- Universalis
Classification
Pour citer cet article
Julien EMMANUELLI, Universalis, « SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL :
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