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ROME SEPT COLLINES DE

Nombre de villes se sont établies dans des sites géographiques élevés ou particuliers, qui non seulement leur assurent une manière de protection naturelle, mais encore les placent sous l'autorité bienveillante et rassurante des divinités. Les collines à l'abri desquelles Rome s'est développée forment une sorte d'amphithéâtre à l'est dont le Tibre à l'ouest occuperait la scène ; elles sont au nombre de sept : Aventin, Palatin, Capitole, Quirinal, Viminal, Esquilin et Cœlius (ou Caelius). Elles culminent entre 46 et 69 mètres. C'est au contact de ces sept collines, inspirées par les dieux et les génies, ou sur leurs sommets que Rome, au moment de sa fondation officielle et légendaire par Romulus et Rémus en ~ 753, entre dans l'histoire. Le plus ancien hameau a été découvert sur l'Aventin, autrefois couvert de bois, avec de nombreuses sources ; et c'est là que Rémus consulta les dieux pour savoir qui de lui ou de son frère Romulus régnerait un jour. Sur le Palatin, qui deviendra le domaine privilégié des empereurs et de leur cour, les bergers romains faisaient paître à l'origine leurs troupeaux, et c'est l'un d'entre eux qui découvrit la Louve allaitant les Jumeaux ; c'est aussi autour du Palatin que Romulus trace l'enceinte de la ville, en creusant un sillon avec sa charrue. Sur l'Esquilin et sur le Cœlius, d'autres villages sont bâtis. Dès les premiers temps de la Rome royale, les villages du Palatin, de l'Esquilin et du Cœlius forment une confédération appelée Septimontium (les sept sommets des trois collines) tandis que, à leur tour, le Quirinal, le Viminal et le Capitole se couvrent de hameaux. Les Étrusques occupent le Latium et le site de Rome, et fondent, à partir de ces villages dispersés sur six collines, une véritable ville, unifiée et cohérente, qui s'étend jusqu'à l'Aventin.

Hauts lieux de la politique, des conflits sociaux, des cérémonies religieuses ou des fêtes païennes, ces collines sont chargées d'histoires, fabuleuses ou vraies, glorieuses et tragiques, à tel point que deux de ces collines sont passées dans des adages encore employés aujourd'hui : « Il n'y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne » et « se retirer sur l'Aventin ».

— Joël SCHMIDT

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Écrit par

  • : diplômé d'études supérieures d'histoire, directeur de collections historiques

Classification

Pour citer cet article

Joël SCHMIDT. ROME SEPT COLLINES DE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • PALATIN, Rome, archéologie

    • Écrit par Manuel ROYO
    • 3 860 mots
    Jusqu'aux années 1985, on distinguait nettement les légendes relatives à la fondation romuléenne au Palatin des vestiges archéologiques. Certains, comme les fonds de cabane découverts à l'angle sud-ouest et datés du viiie siècle avant J.-C., sont connus depuis le début du xxe siècle et...
  • ROME ET EMPIRE ROMAIN - Les origines

    • Écrit par Raymond BLOCH
    • 5 651 mots
    • 1 média
    ...qui ont pris une nouvelle ampleur depuis la Seconde Guerre mondiale, ont révélé la présence de villages du premier âge du fer et de leurs nécropoles. Diverses collines sont ainsi occupées tour à tour : le Palatin, l'Esquilin, le Quirinal, le Capitole ; une grande nécropole s'étend sur le ...

Voir aussi